Le SO2 provient d’un ajout exogène, le sulfitage, mais aussi de la levure. Durant le process de vinification, Saccharomyces cerevisiae peut en effet produire spontanément du SO2, de quelques mg à plus de 100 mg/L. Cette variation dépend du choix de la levure et des facteurs environnementaux : sulfitage (facteur le plus important), présence de précurseurs dans le moût (acides aminés soufrées, précurseurs cystéinylés, sulfates), niveau d’azote assimilable et température de fermentation.
Comme pour le SO2, le H2S dépend du métabolisme de la levure, qui peut en libérer jusqu’à 107,5 μg/L dans le milieu. Cette production dépend encore une fois du choix de la levure, mais aussi du type de nutrition utilisé. Un excès de DAP peut être défavorable, contrairement à un nutriment organique à base de levures inactivées.
Au cœur du système, le choix de la levure revêt donc une importance capitale.
1er objectif : identifier les voies métaboliques et les bases génétiques impliquées dans cette production de composés soufrés par la levure (cf. figure 1).
2ème objectif : sélection de nouvelles levures faiblement productrices de SO2, d’éthanal et de H2S (cf. figure 2).
Brevet en instance PTC/IB220131050623.
LALVIN ICV OKAY YSEO® a été la 1ère levure sélectionnée avec ce procédé innovant, ce qui lui a valu une récompense dans la catégorie de l’innovation du SITEVI 2013.
En 2016, 3 nouvelles levures issues de ce process font leur apparition, chacune ayant ses propres caractéristiques œnologiques : IOC BE FRUIT™ distribuée par l’IOC, LALVIN ICV OPALE 2.0 YSEO® distribuée par l’ICV et Lamothe Abiet dans leurs zones de chalandises respectives, LEVULINE® BRIO distribuée par Oenofrance.
>> Pour en savoir plus, consultez l’e-mag n°36 ou la lettre d’information n°19 sur le site Lallemandwine.com