onclu ce 5 octobre à Atlanta par 12 nations, le nouvel accord commercial de libre échange transpacifique (le Trans-Pacific Partnership, ou TTP) suscite un vague de contentement dans les vignobles d’Australie, des Etats-Unis et de Nouvelle-Zélande, qui espèrent voir leurs exportations bondir. En plus de ces trois pays, le traité concerne le sultanat du Brunei, le Canada, le Chili, le Japon, la Malaisie, le Mexique,le Pérou, Singapour et le Vietnam. Après 5 années de négociations, cette extension du premier TTP doit permettre « d’éliminer les taxes qu’affrontent les wineries californiennes à l’étranger, éliminer les barrières non-tarifaires et poser des règles commerciales durables », résume, enthousiaste, l’association américaine Wine Institute. Pour les Vignerons de Nouvelle-Zélande, il s’agit même « d’un excellent aboutissement pour la filière, finaliser le TTP est très important stratégiquement pour notre avenir à l’export ».
Même engouement de la part de la Fédération Australienne des Vignerons (WFA), qui précise cependant attendre les détails de cet accord. Encore confidentiel, ce traité doit prochainement être soumis aux débats et votes des 12 parlements concernés. D’après les premières informations dévoilées par la WFA, le Canada éliminerait ses taxes à l’importation dès l’entrée en vigueur du traité (elles varient de 1 à 3 centimes d’euro par litre), la Malaisie les retirerait d’ici 15 ans (elles vont actuellement jusqu’à 54 %), le Mexique les éliminerait dans les 3 à 10 prochaines années (contre 20 % aujourd’hui), le Vietnam les lèverait sous 11 ans (elles sont maintenant de 54 %)…
Actuellement, les exportations vers la zone du TTP représentent 40 % des expéditions de vins américains (à 90 % californiens), 45 % de celles australiennes et 60 % de celles néo-zélandaises. A noter que ces ouvertures douanières vont également bénéficier aux whiskies canadiens et tequilas mexicaines.
[Illustration : Vitisphere]