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Plainte contre X : qui est responsable du maintien viticole de l'arsénite de sodium ?
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Plainte contre X : qui est responsable du maintien viticole de l'arsénite de sodium ?

Par Alexandre Abellan Le 24 avril 2015
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Plainte contre X : qui est responsable du maintien viticole de l'arsénite de sodium ?
«

 Pourquoi l'Etat Français a-t-il attendu aussi longtemps (novembre 2001) pour retirer du marché l'arsénite de sodium, alors que dès 1973 le ministre de l'Agriculture l'avait interdit pour toutes les cultures, sauf la vigne ? C'est un scandale sanitaire dont les responsables doivent maintenant être inquiétés » s'indigne Valérie Murat, qui va déposer plainte contre X ce 27 avril au pôle de santé publique (Paris IX). Membre de l'association Phyto-Victimes, cette militante anti-phyto part en quête des coupables de l'empoisonnement de son père, James Bernard Murat. Vigneron dans l'Entre-deux-Mers, il a succombé fin 2012 à un cancer pulmonaire, des suites d'expositions chroniques à l'arsénite de sodium (la maladie professionnelle a été reconnue par la MSA en février 2011).

Se préparant à une procédure pénale aussi longue qu'éprouvante, Valérie Murat attend de l'enquête la détermination de la responsabilité des fabricants de phytosanitaires et des services de l’Etat. Et n'allez pas lui dire que les bidons précisent la dangerosité du produit. Sinon elle vous rétorquera que « concernant l'arsénite de sodium, la recommandation du Centre International de Recherche sur le Cancer est "cancérogène avéré" (étiquetage R45), mais les firmes phytopharmaceutiques ont répercuté la mention "cancérogène suspecté" (R40). Une erreur reprise par les services de l'Etat. » Tout l'argumentaire, au cœur de sa démarche judiciaire (également portée par sa mère), est ainsi le décalage entre la connaissance des risques liés à l'arsénite de sodium et l'interdiction effective de ces traitements dans le vignoble. L'argumentaire estime que ce retard est la cause  « de la mort de professionnels par des maladies agressives dont ils ne connaissent pas la raison » affirme Valérie Murat.

Première plainte contre X dans le cadre d'une exposition viticole aux phytos, le dossier est porté par l'avocat parisien François Lafforgue. Il défend notamment la famille Bibeyran pour la reconnaissance post-mortem comme maladie professionnelle du cancer hépatique de Denis Bibeyran (le délibéré de l'affaire vient d'être reporté, en attente d'expertise médicale). Fin 2014, la Commission d'Indemnisation des Victimes d'Infractions a été saisie pour mise en danger de la vie d'autrui avec la mise en marché de produits phytopharmaceutiques cancérigènes (cliquer ici pour en savoir plus sur cette procédure civile).

 

 

 

[Photo : Valérie Murat ce 5 mars devant la Cour d'Appel de Bordeaux ; Alexandre Abellan/Vitisphere]

Tags : Bordeaux
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Tous les commentaires (9)
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rol Le 28 avril 2015 à 12:18:00
Vous vous demandez Pourquoi..???et quand vous prenez un Remede avec toutes ses contre-indications ??? vous ne vous posez pas la question parce qu'il est indispensable de le prendre.....dans notre monde actuel et sans parler de mondialisation ou autre ...vous avez 11 mois de dépenses , salaires, charges ss ,amexa , crédits divers ,impots, remboursements....et vous n'avez qu' 1 seul mois , LA VENDANGE ,pour tenter de vous remettre à flot et alors, il est tout à fait humain, raisonnable d'essayer d'assurer cette rentrée d'argent pour survivre et vivre par les moyens mis à votre disposition et de les remplacer par des plus propres.. quand ils arrivent..PAS 1 seul métier n' échappe à ces contraintes sauf les fonctionnaires...Faites votre choix...
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craoux Le 28 avril 2015 à 09:03:56
Pour comprendre, il faudra exhumer les PV ou CR des réunions de concertation que le Minagri a pu organiser avec les professionnels (dont les pépiniéristes) préalablement à l'interdiction de commercialisation de l'arsénite de soude en 2001. S'attaquer à l'Etat en 2015 sur ce dossier m'apparait comme une singulière manière de vouloir reconsidérer a posteriori les éléments d'un contexte historique (à la prise de décision) car je suis bien certain que le Minagri aura arbitré à l'époque en prenant en compte toutes les composantes du problème (notamment l'aspect sanitaire) mais (rappelons-le !) sous la pression des différents groupes d'intérêt concernés (pas d'alternative à ce produit contre l'esca). Je suis enclin à voir dans cette prise de décision tardive (que pointe la plaignante) comme un effet pervers du "poids économique de la filière" ...
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bachelery Le 27 avril 2015 à 20:36:08
On a tous utilisé ce produit et on continue à utiliser d'autres produits aussi dangereux, il faut se demander pourquoi? On est pourtant tous conscient que ces produits sont dangereux, quelle est la pression qui nous fait prendre de tels risques? N'est-on pas sacrifié sur l'autel de l'économie et de la mondialisation? Pourquoi même les représentants de notre profession se battent pour conserver l'utilisation de tels poisons? A vous de répondre.
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rol Le 27 avril 2015 à 18:15:58
Comment la fille d'un vigneron, chef d'entreprise par définition , peut-elle se presenter à la tele et affirmer que son père n'a jamais été au courant de la dangerosité de ce produit en le passant dans ses vignes TOUS LES ANS ..c'était sans doute le SEUL en France, ou il a pensé qu'il était plus fort que tout le monde, ou sa fille ment partisane des grandes barbes et queues de cheval avec un avocat, par hasard specialisé du lobby vert /rouge... Son malheureux père doit se retourner.......mais je ne pense pas que ce soit pour de l'argent mais plus par conviction politique poussé par ses proches et relations....une solution équilibrée et raisonnée est encore tres loin pour nous......
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craoux Le 25 avril 2015 à 18:53:12
Comment, au cours d'un tel procès, sera abordée, débattue et argumentée la question de la prise de risque assumée ou de la protection (port d'un équipement) ? Quelle vérité pourra bien sortir d'un tel procès ! ...
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kaosido Le 25 avril 2015 à 07:14:43
l'arsenite interdite en France , autorisé en Espagne le fléau de la maladie de l'escat faite des ravage énorme dans le vignoble , aucun produit de remplacement est proposé au vigneron. si tout les fils ou filles de vigneron se mette à déposer plainte on est dans le système je cherche de l'argent facile .
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FAURE Jean Michel Le 25 avril 2015 à 07:07:17
Bonjour , je suis vigneron depuis 1984 j'ai employé de l'arsénite de sodium pendant 15 ans et j'ai toujours été conscient du danger que représentait l'utilisation de ce produit et sincèrement même avec l'étiquetage "cancérogène suspecté " il me viendrait même pas l'idée de prétendre que le risque est moindre tout ça c'est juste pour du fric....
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campagen Le 24 avril 2015 à 22:15:24
Il faut quand même rappeler aux utilisateurs de ces produits que des équipements de protection existent depuis les années 1965 mais que par négligence, peu de viticulteurs les ont utilisés contrairement aux arboriculteurs qui ont toujours fait preuve de professionnalisme. C est facile de rejeter la responsabilité sur les autres
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B.Levrault Le 24 avril 2015 à 21:39:56
bonsoir,on es tous solidaire....bon courage vous n’êtes pas seul il faut absolument avancer avec ces pratiques commerciales détestables a bientot BL
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