es producteurs américains sont très préoccupés par l'avenir des .vin et .wine et l'ont fait savoir lors de la 51ème session de l'ICANN qui s'est déroulée à Los Angeles du 12 au 16 octobre. Les extensions viticoles n'étaient pas au programme de ce rendez-vous, mais les producteurs américains, représentant plus de 2000 wineries et regroupés autour de l'association "Protect wine place and origin", ont souhaité faire savoir que leurs préocupations rejoignaient celles des producteurs européens. Pour ce faire, ils ont organisé une opération de sensibilisation à la notion d'origine via l'organisation d'une dégustation où se sont rendues 200 personnes (représentants gouvernementaux, candidats à l'achat des extensions et dirigeants de l'ICAAN). Leur mobilisation s'est également traduite par une prise de parole lors du forum public de l'ICANN.
En marge de la cession, les représentants français et européens ont également oeuvré et ont rencontré des représentants de l'ICANN pour avancer sur la question du recours amiable. Si celui-ci n'aboutit pas, la Commission européenne devrait alors prendre la lourde décision de lancer une procédure de contentieux devant les tribunaux californiens pour atteinte à l'intérêt public. Le lancement de cette procédure suspendrait l'extension pour une durée d'un an, voire davantage. L'issue du recours amiable sera certainement influencée par la position de l'Union Européenne concernant la gouvernance de l'Internet. Cette position doit être définie le 27 novembre lors d'un Conseil des ministres des télécommunication. "A cette occasion, nous souhaitons que les ministres affichent un consensus majoritaire et réaffirment l'importance du dossier des extensions viticoles pour l'Union européenne, indique Pascal Bobillier-Monnot, directeur de la Confédération nationale des AOC (CNAOC). Le jeu diplomatique français doit par ailleurs s'intensifier en Europe mais aussi à l'extérieur de nos frontières".