ans le bal des sanctions consécutives à la persistante instabilité ukrainienne, la Russie a passé un cap en mettant sous embargo une pléiade de produits agroalimentaires occidentaux. Une fois n'est pas coutume, les vins sont épargnés par cette mesure de rétorsion. Connaissant bien le poids symbolique (et économique) des vignobles, le Kremlin a pourtant pris l'habitude de la fermeture de ses frontières aux vins de pays critiquant sa politique : la Géorgie en a fait les frais jusqu'à l'an dernier, c'est désormais le tour de la Moldavie. Pour l'instant (une surenchère est loin d'être impossible), les vins et spiritueux européens sont donc épargnés. Et après l'été 2013 agité par les enquêtes chinoises anti-dumping et anti-subventions, nul ne se plaindra dans le vignoble d'être laissé en marge d'un nouveau bras de fer diplomatique...
Cette nouvelle slave tombe alors que les chiffres du commerce extérieur hexagonal sont publiés pour le premier semestre. S'il est toujours en déficit (énergétique, industriel, manufacturier...), son excédent agricole se consolide. De bonnes performances à l'export qui devraient, espérons-le, profiter de la récente remontée de l'euro face au dollar (voire face au rouble).
[Photo : Parade militaire ce 9 mai à Moscou ; Kremlin]