écurisant et développant ses approvisionnements, le négociant assembleur rhodanien Raphaël Michel vient d'ajouter deux nouveaux prénoms à sa collection : Claude Nicolas. Grâce à son plan de levée de fonds (50 millions d’euros sur trois ans), le groupe rhodanien a pu racheter l'intégralité du capital du négociant vinificateur du Sud-Ouest, ainsi que son outil de vinification (qui appartenait au groupe coopératif Arterris). Traitant annuellement 170 000 hectolitres de vins, la maison familiale Claude Nicolas (basée à Fronton) va permettre à Raphaël Michel de « diversifier son offre » en la complétant et en devenant « un opérateur multi-produit ». Jusqu'à présent composé de vins du Rhône, du Languedoc-Roussillon et d'Amérique du Sud (Chili et Argentine), le porte-feuille de l'opérateur va s'étoffer « notamment sur les Blancs et les Rosés du Sud Ouest », mais aussi sur les vins de « cépage d’avenir » comme le malbec, précise Guillaume Ryckwaert (PDG de Raphaël Michel), qui a « à terme, l'objectif d'accroître le bassin de fournisseurs pour sécuriser les flux ».
Ayant réalisé un chiffre d'affaires de 60 millions d'euros en 2013 (+10 % par rapport à 2012), le groupe Raphaël Michel possède notamment une soixantaine d'hectares en vallée du Rhône (Les terrasses de Saint Pierre achetées en 2013, les domaine de la Canarde, des Bourdeaux et Bellencontre en 2010) et des parts du capital de l’Union des Caves Coopératives de l’Uzège (350 000 hectolitres en AOP Côtes du Rhône et IGP du Languedoc-Roussillon).
[Photo : Raphaël Michel]