Vin jaune, vin jaune, on aime beaucoup le vin jaune, n’est-ce pas ? Vin jaune, vin jaune, Trinque ton verre avec moi ! », bien connu des amateurs du Jura, l'Hymne* du vin jaune résonnait dans les villages de Perrigny et Conliège ce premier week-end de février. Pour sa dix-huitième édition, la « première fête vigneronne de France » mettait à l'honneur son millésime 2007. Conformément à la règle de l'appellation, le vins jaune est en effet élevé en fût de chêne pendant six années et trois mois. L'absence d'interventions (ni soutirage, ni ouillage) permet le développement d'un voile levurien, à l'origine de l'oxydation atypique du vin jaune.
Après la traditionnelle messe « d'offrande du vin jaune », la cérémonie de mise en perce s'est tenue ce dimanche à Perrigny, présidée par l'acteur jurassien Jean-François Stévenin. Suite à la passation de robinet entre maires, le village de Montigny-lès-Arsures accueillera la Percée en 2015. Moment privilégié de dégustation dans les caveaux, la percée du vin jaune est également l'occasion d'une vente aux enchères de vieux millésimes. 250 clavelins (la bouteille atypique du vin jaune) ont ainsi été vendus ce premier février à Conliège, allant du Marc du Jura de 1868 à des bouteilles de chardonnay de l'Etoile millésimées 1915. La plus haute enchère a été atteinte pour un vin de paille de Château-Chalon de 1893, emporté pour 3 000 euros (vendu par le négociant Henri Bouveret, ce flacon avait été retiré de la vente l'an passé, l'objectif de vente étant alors de 6 000 euros).
* : hymne écrit par Tom McClung (sur l’air de My Bonnie composé par Tony Sheridan.
[Photo de la percée par l'acteur Jean-François Stévenin, ce dimanche 2 février, par Roger Rey (maire de Conliège)]