outenues pour leurs performances éco-environnementales par la filière française des vins, l'avenir des prestations viniques* reste suspendu à la question de l'inégalité de traitement entre les régions viticoles desservies par une distillerie et les « zones blanches » (5 % du tonnage national de sous-produits vinicoles sans). Au terme d'un cycle de concertations, le Conseil Spécialisé de FranceAgriMer doit prochainement arrêter le devenir des prestations viniques. Pour soutenir ces décision, l'Institut Français de la Vigne et du Vin a rendu son travail « d'expérimentation nationale sur la valorisation des sous-produits vinicoles » (marcs, lies et bourbes).
Réalisée de 2010 à 2013, cette étude scientifique a mis au banc d'essai la filière en place (distillation) et trois processus envisageables (méthanisation, compost et épandage), en se concentrant sur la question des coûts pour l'environnement et le viticulteur (respectivement par Analyse de Cycle de Vie et le prix de traitement). Si la distillation a un coût globalement nul pour le viticulteur, les investissements seraient importants en cas d'épandage (construction d'une aire de stockage récupérant les jus...) ou de compostage (construction de plate-forme de collecte, besoin de co-substrat...).
Pour les professionnels de la distillerie viticole, cette étude ne souligne pas assez le fait que ces alternatives utilisent essentiellement les sous-produits solides de la vinification. Les rédacteurs de l'étude soumettent quant à eux des pistes d'amélioration à la cinquantaine de distilleries de France, en adoptant une « approche bioraffinerie » qui passe par le développement de la méthanisation et la « rationalisation des procédés » pour « réduire la consommation de chaleur ».
Pour accéder à l'intégralité de l'étude de l'IFV, cliquer ici.
* : Obligeant tous les viticulteurs à livrer en distillerie leurs sous-produits de vinification, les prestations viniques sont définies comme un mécanisme de régulation des marchés (évitant le surpressurage des raisins et le pressurage des lies).
[Photo : IFV]