Avant la fin de l’année 2013, nous estimons que le nombre total de châteaux bordelais appartenant à des chinois dépassera le chiffre de 60, ce qui représente plus de 20 transactions depuis 12 mois » selon Karin Maxwell, associée du cabinet immobilier Maxwell-Storrie-Baynes. Malgré un marché chinois attentiste (stocks en hausse et cadeaux d'affaires en berne, enquêtes anti-subvention et anti-dumping toujours en cours...), le vignoble bordelais reste bien le catalyseur des passions et acquisitions asiatiques. En témoigne la dernière transaction viticole enregistrée par Maxwell-Storrie-Baynes : la vente du château Mylord (44 hectares de vignes et une chartreuse à Grézillac).
Propriété de la famille Large depuis cinq générations, ce Bordeaux Supérieur retrouvera son nom original de château Milord sous l'impulsion de son nouveau propriétaire, un homme d'affaires de Hong-Kong souhaitant garder l'anonymat. Proche de la retraite et sans repreneur familial, Michel Large a signé le contrat de vente en mai dernier. Comme beaucoup de vignerons de l'Entre-deux-Mers il a également essuyé les orages de grêle de l'été. La gestion viti-vinicole du domaine sera assurée par la société Optimum Vineyard Management and Consulting, tandis que les architectes Pascal Teisseire et Hugues Touton reverront l'aménagement du château.
[Photo du château Mylord : Maxwell-Storrie-Baynes]