Il faut être deux pour danser le tango". Le dicton américain était particulièrement approprié sous le climat argentin de la réunion des gouvernements siégeant à l'Internet Corporation for Assigned Names and Numbers (organisme de gestion des noms de domaines web). Malgré de longues négociations, ces derniers n'ont pas mis un terme à la question de la mise en place des nouveaux domaines en « .vin » et « .wine ». La position de 34 Etats Membres d'Europe et d'Amérique Latine a été mise en défaut par trois pays du Nouveau Monde Viticole (Australie, Etats-Unis et Nouvelle-Zélande). La question de la gestion de ces extensions, notamment par rapport à la question de l'attribution des domaines liés à des Indications Géographiques, était le principal point d'achoppement entre les deux parties. La Confédération Nationale des producteurs de vins d'Appellations d'Origine Contrôlées (CNAOC) dépeint « d’un côté les Américains continuent de penser que les .vin et .wine peuvent être délégués en l’état […] de l’autre, les Européens [soulignent] qu’il n’y a pas aujourd’hui de consensus en faveur d’une délégation sans condition ».
Au terme de ces échanges, l'instance intergouvernementale a conclu ce 20 novembre sur « la nécessité de mettre en place des clauses de sauvegarde appropriées pour éviter des abus sur ces nouveaux noms de domaine ». Cette note incitative n'implique pourtant pas l'issue de ce dossier, l'ICANN pouvant décider d'expédier la gestion de ces sites ou d'accorder de nouveau un délai, notamment pour lancer une enquête complémentaire.
[Illustration : réunion de l'ICANN à Buenos Aires (17-31 novembre 2013)]