e 28 octobre à Paris, Federico Castellucci présentait son dernier point de conjoncture mondiale en tant que directeur général de l’Organisation Internationale de la Vigne et du Vin (il quitte ses fonctions le 31 décembre), mais également la fin d'un cycle quinquennal de petite production de vin en Europe. Si le bilan du millésime 2013 est encore provisoire (l'OIV a plus l'habitude de chiffres à n+2), il apparaît en effet que la production européenne de vins renoue avec des vendanges conséquentes. Les 28 états membres auraient ainsi produit cette année 163,9 millions hl de vins, en hausse de 11 % par rapport à la petite récolte 2012.
Si l'Italie affiche une faible hausse de sa production (+2 % à 45 millions hl), la France et le Portugal connaissent une croissance de 7 % (à 44 et 6,7 millions hl), contre 17 % pour la Grèce (3,7 millions hl), +23 % pour l’Espagne (+23 %) et +79 % pour la Roumanie (6 millions hl). L'Allemagne maintient sa production à 9 millions hl, l'Autriche affichant quant à elle un repli de 2 % (à 2,4 millions hl). Cette conjoncture est cependant encore marquée par la baisse des surfaces viticoles européennes (de 10 à 20 00 hectares), même si l'arrêt des primes à l'arrachage en a ralenti le rythme (269 000 hectares arrachées entre 2008 et 2011). En 2013, le vignoble mondial s'étendrait sur 7,48 millions ha (-4 % depuis 1995).
Globalement, la production mondiale s'élèverait entre 276,5 et 285,4 millions hl en 2013, avec une hausse de la production s'échelonnant entre 7,1 et 10,5 %. Lors de la présentation de ces tendances, Federico Castellucci a souligné que le millésime 2013 se rapproche en quantité de 2006, alors que la surface viticole mondiale était supérieure de 300 000 hectares. Au-delà de la climatologie, il en conclue qu'en « 2013, la récolte au niveau mondial a été importante grâce aussi à la progression de la productivité des vignobles ».
* : 45,5 millions hl en comptant les jus et moûts.
[Photo de Federico Castellucci ce 28 octobre : OIV]