rotéger les appellations européennes d'un cyber racket ? « Yes ICANN ! » semble être la réponse de la Confédération Nationale des producteurs de vins d'Appellations d'Origine Contrôlées (CNAOC), toujours ferme et énergique malgré une procédure qui semble s'enliser. A la fin juillet, le Comité Consultatif Gouvernemental de l'ICANN (qui administre les noms de domaines sur internet) se trouvait déjà dans l'incapacité de statuer sur la gestion des extensions en « .vin » et « .wine » (pour en savoir plus, cliquer ici). L'organisme intergouvernemental donnait alors un mois aux aux représentants de la filière et aux entreprises candidates à la gestion de ces extensions pour s'entendre et mettre un terme aux tensions. La filière européenne craint que l'ouverture des nouvelles extensions « .vin » et « .wine » conduise, en l'état, à des dérives, avec des ventes au plus offrant des domaines d'indications géographiques.
Aucune négociation n'ayant eu lieu, ce délai s'est achevé sur un franc échec. La CNAOC rapporte « qu'aucun des 3 candidats n'a accepté de dialoguer de solutions concrètes et que des pressions ont été exercées pour empêcher la recherche d'un accord ». Les représentants de la filière viennent de demander à l'ICANN un nouveau délai afin de trouver des accords solides. Cet appel se double de menaces de boycott et de procédures juridiques. Dans une déclaration commune, Bernard Farges et Riccardo Ricci Cubastro (présidents de la CNAOC et d'EFOW) laissent la porte ouverte à , précisant que « s'il y a un secteur qui sait ce que sont les avantages de la mondialisation des échanges et du développement d'Internet, c'est le nôtre. Mais cela ne peut pas se faire sans un minimum de règles. »
[Illustration : affiche We Can Do It! de J. Howard Miller, 1943]