Newsletters
Magazine
ans le vignoble bourguignon, le premier cep de vigne infecté par la flavescence dorée a été diagnostiqué en 2004, à Saint-Gengoux-le-National (Saône-et-Loire). D'autres pieds ont par la suite été trouvés ponctuellement, notamment en 2005 et 2006 en Côte d'Or. Mais c'est la découverte en 2011 du foyer en Nord Mâconnais qui a réellement marqué l'arrivée de la flavescence dorée en Bourgogne. Par arrêté préfectoral, 19 communes étaient alors placées dans le périmètre de lutte obligatoire. « Ce qui était jugé suffisant pour couvrir la zone » rappelle la Fédération Régionale de lutte et de Défense contre les Organismes Nuisibles (FREDON), hélas, « la situation rencontrée en 2012 a montré le contraire ». Des foyers ont en effet été trouvés dans le reste du Mâconnais, notamment dans les communes avoisinant Plottes.
En réaction à cette menace croissante, les opérateurs de Bourgogne se sont unis pour enrayer la propagation de la maladie (la Côte d'Or semble pour l'instant épargnée et des pieds sont actuellement analysés dans l'Yonne). Reposant sur la prospection la plus large possible du vignoble, ce plan d'action passe par des opérations de formation. Les prochaines auront lieu courant septembre, dans de nombreuses communes viticoles de Côte d'Or et de Saône et Loire. Causée par un phytoplasme (dont le vecteur est la cicadelle Scaphoideus titanus), la flavescence dorée est reconnaissable à la décoloration partielle ou totale des feuilles et nervures (décoloration en rouge pour les cépages rouges, en jaune pour les cépages blancs), à l'enroulement des feuilles, aux grappes flétries (ou absentes) et à un aoûtement incomplet (port tombant). La flavescence dorée présente cependant les mêmes symptômes que la maladie du bois noir (l'autre jaunisse à phytoplasme de la vigne). Seule une analyse de laboratoire type PCR permet d'arrêter un diagnostic.
[Illustrations : FREDON Bourgogne]
