our les expéditions de vins français, « la parité entre l'euro et la monnaie japonaise est un handicap avec un yen aussi bas » juge Bruno Mallet, le président de l'interprofession des vins de Beaujolais (cliquer ici pour lire l'intégralité de son interview). Cherchant à relancer la croissance de l'archipel nippon, la politique d'affaiblissement du yen culmine en effet avec un euro s'échangeant contre 130 yens. D'après le bureau japonais d'Ubifrance, cette parité défavorable « laissait planer depuis plusieurs mois une hausse des prix au détail ». Les craintes viennent d'être confirmées, des importateurs majeurs (Mercian, Suntory, Nihon Shurui Hanbai...) « ont enfin annoncé leur intention d’augmenter leurs prix ». Le site House of Japan annonce que cette hausse sera effective dès septembre pour les 800 vins distribués par Mercian, avec des hausses de 3 à 8 % du prix du vente.
Selon la revue spécialisée Shuhan News, les importations japonaises de vin au premier semestre seraient globalement en baisse de 3,2 % en volume. Ubifrance annonce de son côté de bons résultats pour les vins français. En 2012, le Japon était le sixième pays acheteur de vins français en valeur, avec un chiffre d'affaires de 480 millions euros pour un volume de 717 000 hectolitres (respectivement +26 et +21,5 %). Ce marché est actuellement majeur pour les vins de Bourgogne et de Beaujolais, il est également en pleine émergence pour les champagnes.
[Illustration : détail du cours yen/euro de novembre 2012 à août 2013, Bloomberg]