résident du groupe Renaud Cointreau (champagnes Gosset, cognacs Frapin et liqueurs), Jean-Pierre Cointreau ne s'inquiète pas des résultats 2012 mitigés des exportations de champagnes. Pour lui, « champagnes et cognacs fonctionnent sur des cycles. Actuellement Cognac est sur une phase plus favorable que la Champagne. Et suite au renforcement de nos équipes commerciales, les champagnes Gosset connaissent une légére progression de leurs ventes en France. Il faut bien admettre que les cognacs sont beaucoup moins populaires en France, on a perdu la bataille de la fine à l'eau ! » Sa seule inquiétude porte sur les restrictions pouvant entraver les exportations. « Nous avons eu un container bloqué en Chine à cause des phtalates, mais cela a été rapidement résolu, car la barrière était plus administrative que technique. »
Maison traditionnelle de Cognac, Frapin ne mise pas sur la mode des cocktails. Elle s'inscrit plutôt dans le vignoble afin de faire face à la demande croissante (500 000 bouteilles commercialisées chaque année). Il y a deux semaines, Jean-Pierre Cointreau signait le contrat d'acquisition de 24 hectares en Grande Champagne, portant ses surfaces charentaises à 240 hectares. La stratégie du groupe Renaud Cointreau est d'élargir sa gamme et sa valorisation. D'où les présentations au salon Vinexpo de deux nouveaux champagnes (Gosset millésimé 2002 et rosé 2007) et d'une édition limitée à 500 exemplaires d'une caraffe de Cognac Plume (réalisée par l'Orfévrerie d'Anjou, voir photo). Jean-Pierre Cointreau résume cette stratégie à une « démarche volontariste vers la valeur ajoutée. Dans les deux cas, l'enjeu est la création de valeur. En tant que PME, c'est d'ailleurs notre raison d'être ! »