ommunément appelés vins de France, les Vins Sans Indications Géographiques (VSIG) de l'Hexagone affichent un bon bilan en trois années d'existence. Créés en 2009 suite à la réforme de l'Organisation Commune du Marché Vitivinicole (OCM Vin), les VSIG sont au centre du dernier bulletin de conjoncture de l'Agreste qui s'intéresse au développement des VSIG notamment à mention de cépage par rapport aux vins à Indication Géographique Protégée (IGP).
Il apparaît que si les ventes en vrac de VSIG rouge sont en pleine croissance, celles des IGP restent de loin dominantes. Au sein des VSIG rouges, ceux à mention de cépage connaissent une forte hausse : de 11 % des VSIG en 2010 à 29 % en 2012. Ce développement est à lier à une bonne valorisation des VSIG rouges à mention de cépage, dont le prix moyen 2012 (5 euros/°hl) se situe entre les VSIG sans mention de cépage et les IGP. Plus confidentiels dans leurs volumes, les VSIG blancs ont connu un bond de leurs cours en 2012 (5,8 €/°.hl pour un VSIG à mention de cépage), tandis que le cours des IGP blancs continuait de s'effriter, à moins de 7 €/°.hl.
A l'export, les expéditions 2012 d'IGP ont diminué de 3 % tandis que celles de VSIG augmentaient de 19 %. Avec 1,3 millions hl (+24 %), les VSIG à mention de cépage représentent 37 % des exportations de VSIG, et 9 % du total des vins expédiés en 2012. Les trois quarts de ces expéditions sont à destination européenne, même si la demande des pays tiers est plus dynamique. Les importations de VSIG aux Etats-Unis ont doublé en 2012 (à 74 000 hl), désormais soutenues par la possibilité d'afficher un millésime. Le bilan à l'export des VSIG à mention de cépage est cependant à pondérer en valeur, Agreste notant « un recul de leur prix moyen depuis 2010 », avec une baisse de 11 % de leur cours (à 169 €/hl). Sur la même période, les IGP affichaient à l'inverse une hausse de 11 % de leur prix moyen (à 196 €/hl).
[Illustration : Evolution du prix moyen des VSIG et IGP de France vendus en vrac entre 2009 et 2012, Agreste]