Assemblée Générale à haut risque pour Belvédère

’Assemblée Générale Extraordinaire qui se tient ce mardi 12 février à 18 heures est à haut risque pour le groupe Belvédère. Les actionnaires sont invités à se prononcer sur un plan de redressement, qui prévoit la transformation des créances du groupe en capital, entrainant une dilution des actionnaires actuels. Selon une source proche du dossier, le résultat des votes s’annonce très serré entre les "pour" (parmi lesquels figurent les plus gros actionnaires dont Bruce Willis qui détient 2,6%) et les "contre" qui sont principalement des petits actionnaires, emmenés par Nicolas Miguet (qui détient via la Société Civile de la Tour Grise, 8,4 % du capital de Belvédère, auxquels s'ajoutent des procurations qui le font peser pour 24,9 % du capital).

Toujours selon cette source, c’est le vote d’Alain-Dominique Perrin, ex-PDG de Cartier et propriétaire du Château de La Grézette (AOP Cahors) et actionnaire de Belvédère à hauteur de 1,4%, qui pourrait faire pencher la décision dans un sens ou dans l’autre. « Un vote négatif des actionnaires entraînerait un fort risque de liquidation judiciaire destructrice d’emplois, ne laissant que peu d’espoir de recouvrement aux créanciers » indiquait l’administrateur judiciaire, Maître Frédéric Abitol dans un courrier adressé en janvier dernier aux actionnaires (pour en savoir plus, cliquer ici). Ce vote négatif compliquerait également la situation de Moncigale, filiale du groupe Belvédère, dont le plan de continuation est actuellement en cours de consultation auprès des créanciers.

Moncigale est un important opérateur de la filière vin du sud de la France : il achète 900 000 hl par an dont 40% d’AOC et 32% en IGP.

 

 

[Illustration : Feuille de vigne de Francis Picabia, 1922]