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Cotisations interprofessionnelles : victoire à la Pyrrhus du CIVB face aux vignerons réfractaires ?
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Cotisations interprofessionnelles : victoire à la Pyrrhus du CIVB face aux vignerons réfractaires ?

Par Alexandre Abellan Le 12 octobre 2012
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Cotisations interprofessionnelles : victoire à la Pyrrhus du CIVB face aux vignerons réfractaires ?
L

e 10 octobre 2012, le tribunal d’instance de Libourne rendait son délibéré concernant le non règlement de Cotisations Volontaires Obligatoires de 8 vignerons (pour en savoir plus, cliquer ici). Le juge de proximité Marcel-Yves Le Garrec a tranché : ces vignerons doivent s’acquitter d’une amende et rembourser leur CVO au Comité Interprofessionnel des Vins de Bordeaux (CIVB). Dominique Techer, vigneron à Pomerol et porte-parole du Comité d’Action des Vignerons de Bordeaux (CAVB), est ainsi condamné à verser 2 200 € au CIVB. Envisageant de porter l’affaire en cassation (le CAVB a 2 mois pour se faire), il ne parle pourtant pas de défaite du CAVB, mais « de victoire à la Pyrrhus pour le CIVB ».

Selon lui ce « jugement ne servait à rien*, car il sera remis en question dès le 15 novembre prochain. La Cour de Justice Européenne tiendra alors une audience publique qui doit fixer le statut des CVO : à notre sens une créance privée inéquitable. A Libourne il s’agissait d’une décision de maintien de l’ordre, nous attendrons à Luxembourg un jugement de droit. » Le CAVB espère que la plus haute juridiction européenne confirmera le jugement de la Commission Européenne, qui avaient qualifié le 10 décembre 2008 les CVO de « taxes parafiscales ».

 

* : à la fin août, le juge de proximité d'Angers déclarait d’ailleurs un sursis à statuer dans une affaire similaire, opposant Interloire au vigneron Nicolas Joly (la Coulée de Serrant à Savennières), qui refuse de régler ses CVO de 2010. Le juge estimait que « de la réponse à cette question dépend la légalité ou non des ces contributions ».

 

(Photo : CAVB au tribunal de Libourne, 2011)

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Tous les commentaires (8)
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?DO Le 21 octobre 2012 à 00:29:53
€ ? Dissolution Obligatoire
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R?volution Le 17 octobre 2012 à 00:25:47
Toutes ces cotisations devraient servir l'ensemble. L'union faisant la force en somme ! Ce n'est pas un hasard si ces systèmes coopératifs s'effondrent. A vous lire les dysfonctionnements sont nombreux et ces responsables devraient en tirer les conséquences !
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Vincent Le 16 octobre 2012 à 22:30:28
Le CIVB est inefficace voir néfaste pour le vigneron de Bordeaux ! En 1997 le tonneau est à 14000 Frs ; aujourd’hui et depuis 20004 750 euros ! Soit moins de la moitié depuis 8 ans! En 1999 : 14 000 vignerons à Bordeaux en 2004 : moins de 5000 ! Plus un fils de la profession (moyenne d'age 55 ans) ne veux prendre la suite car le métier fait perdre de l'argent. Nous vignerons entretenons nos campagnes et nos anciens bâtiments dont la l'Aquitaine est fiers et en promotionne le tourisme en mettant en avant notre authenticité et notre terre vigneronne. Seul quelques vignobles ont vraiment les moyens de rénover ses bâtiments ! J'ai vu des invités lors des dîners officiels organisés àla gloire du CIVB, surpris de voir que notre président parlait très mal l'anglais. A l'étranger les seuls noms qui restent connus sont : Médoc , St Emilion et crus classés;Il n'y a aucune communication équitable pour nos 58 AOP , le CIVB n'y change rien ! La consommation par habitant de vin est plus faible en France qu'en Belgique ou en Angleterre ! Le CIVB ne fera jamais augmenter les ventes en France ! Le CIVB se fait condamné pour non respect de la loi Evin . Sa mission de promotion est bien en opposition avec la lutte contre l’alcool des gouvernements Français. Le CIVB démarche ses adhérents pour utiliser l'assistance à la gestion des documents de douane et cadastraux alors que l'état nous offre des systèmes fiables. Ainsi le CIVB capte des informations commerciales confidentielles et ne respecte pas les lois sur l'informatique et les libertés. Le CIVB contrairement à la volonté du gouvernement signe le 15 décembre 2008 un avenant permettant aux négociants de payer non pas à 60 jours comme tous Français mais jusqu'à 150 jours ! LES VIGNOBLES DEVIENNENT DES MUSES QUE L'ON VISITE , LE PLAN DE REDRESSEMENT DU CIVB NE CHANGE RIEN A CE CONSTAT . CIVB et moi... En 1999 je deviens vignerons et paye les "Cotisations Volontaires Obligatoires" car j'ai plein d'autres choses à penser et je confiance à cette nouvelle profession que j'ai choisi. J'ai une culture d'homme d'affaire et par le passé j'ai fréquenté d'autres inter-professions qui n'ont jamais revêtu de critère obligatoire ! Je voyage beaucoup pour vendre mon vin et apprends que le CIVB est ou était, propriétaire d'un appartement avenue Victor Hugo à Paris. Je suis allé dans les bureaux du CIVB à New York avec un petit groupe dont un journaliste critique réputé ; j'ai alors insisté pour faire partie des seuls 10 châteaux qui bénéficiaient de 100 % de la promotion sur les USA , la réponse était claire : Impossible ! Une ancienne secrétaire du bureau du CIVB à New York m'a expliqué que dans le passé les articles publicitaires et les stands se perdaient dans des dépôts New Yorkais ... J'ai fais des voyages de promotion du CIVB sans aucun bénéfice commerciaux et j'ai alors bien compris que seul quelques négociants sont et resterons connus des principaux importateurs aux USA. A Séoul j'ai fais un déplacement afin de rencontrer la presse, j'étais le seul vigneron parmi une majorité de négociants bien avertis. J'ai discuté avec le directeur marketing du CIVB qui m'a bien confirmé que seul la commande d'actions promotionnelles compte, et que les suivi des campagnes publicitaires est soit inexistant , soit tardif et souvent sans suite . Beaucoup d'argent dépensé sans contrôle ni résultats escomptés ; cela n'est pas normal et est banni de toutes PME . Un ancien président du CIVB m'a bien fait comprendre qu'il est très difficile de changer le vieux système Bordelais . Je suis harcelé toutes les semaines par les huissiers du CIVB et dois répondre aux assignations sur plusieurs tribunaux , il n'y a pas de logique dans tous cela . Le CIVB nous attaque sans répondre à nos questions sur la gestion notre argent ! Le CIVB n'est pas sur de gagner en en dehors de l'Aquitaine . La cave du CIVB qui recèle des fortunes en bonnes bouteilles qui ne seront jamais à notre porté, ni valorisées. Etc... Faites comme moi adhérez au CAVB réclamez le remboursement de vos cotisations obligatoires versées jusqu'en 2008 . Je sais que certain ont peur des réactions de leurs clients négociants face au contrat CIVB, votre prix de vente peut être confidentiel. Croyez en la justice Européenne : le CIVB ce n'est pas l'Europe ! Le CIVB c'est nous ! J’espère que la Féodalité Bordelaise cessera et que nous vignerons serons enfin libres de cotiser ou non comme dans toutes professions en France! Bien respectueusement, Vincent
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zorro Le 16 octobre 2012 à 13:24:49
L'idée de cotisation volontaire obligatoire est une heresie en soi. Mais le propos n'est pas là. A priori je ne suis pas contre de cotiser pour quelque chose qui rapporte . or la veritable question à poser. Que rapporte cet investissement tant aux negociants q'aux producteurs. si cet investissement a fait progresser les cours je dis bravo . or malheureusement tres souvent et surtout dans les aop aoc les cours baissent Donc je demande en contrepartie de cet impot une obligation de resultat . Quelle entreprise garderait un vrp ou agent commercial payé à la commission qui ne rapporte pas un euro de chiffre d'affaire. pour moi a part une ou deux interpro comme les pays d'oc elles ne servent qu'a alimenter le chiffre d'affaire des imprimeurs. et surtout appelons un chat un chat c'est une taxe parfiscale obligatoire. Les juges devraient faire leur metier et ne pas s'en tenir toujours aux articles codifiés.
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paul Le 15 octobre 2012 à 10:55:15
Si l'interpro s'effondre, c'est qu'une majorité silencieuse pensait comme les huit. Le déluge ne serait pas pour après, mais ce serait déroulé bien avant : Le refus de soutenir (financièrement) quoi que ce soit montre un problème de confiance, ce n'est pas une question d'avarice. Expédiriez-vous du vin à quelqu'un dont vous n'êtes pas sûr de la solvabilité? De même, si l'interprofession a peur de ne plus recevoir de cotisations, et que le seul rempart qu'elle imagine, c'est l'obligation de cotiser, elle doit se pencher sur ce problème : c'est elle qui est au service des vignerons, pas l'inverse. Autrement, le problème ressurgira et bien plus gravement pour tous.
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DVO Le 13 octobre 2012 à 18:53:19
Dissolution Volontaire Obligatoire
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Y EN A MARRE !! Le 13 octobre 2012 à 12:13:25
Légalité et légitimité sont deux notions importantes au sein d’une démocratie puisque la légalité doit respecter la légitimité. Est légitime ce qui doit être reconnu comme juste par tous dans un système socio-politique républicain. Qu’elle soit ancienne ou contemporaine l’Histoire regorge d’exemples où un système politique a établi des lois, légales par définition, souvent bien éloignées de l’idée de justice donc de la légitimité républicaine. La légalité bafoue hélas trop souvent la légitimité. Les inter-professions se voient donc confortées dans leur mission. Nous pourrions débattre de la définition d’une mission car celle-ci est une charge donnée à une personne ou un organisme afin d’accomplir une tâche. A ce jour et depuis son origine il serait bien difficile de déterminer qui a donné mission aux interprofessions… Il est certain que l’aval du conseil constitutionnel représente un argument non négligeable. Il est cependant passionnant de se demander si le Conseil constitutionnel est légitime. Vous n’êtes pas sans ignorer que ses membres sont dénommés les « Sages » qui par définition sont des personnes faisant preuve de bonne conduite dans un modèle idéal de vie avec compétence et indépendance. Cette définition incontestable paraît ne pas concerner cette haute assemblée car certains membres ont trempé dans des « affaires », ont bénéficié d’avantages assez étranges touchant des indemnités de chômage même lorsqu’ils eurent retrouvé un emploi…Ou pire ont été condamnés par la justice française…Dans d’autres affaires les « Sages » sont parfois juges et parties en contradiction flagrante avec la séparation des pouvoirs. L’interprofession se confortant de cette assemblée apparaît comme étant un argument sujet à caution !! Certes il ne s’agit pas de détruire mais d’avoir les moyens de contrôler ces associations tentaculaires engendrant des chiffres d’affaires colossaux et des dépenses souvent floues. Ma dernière tentative d’accéder au bilan comptable du BIVB s’est soldée d’un échec… Comment une petite cave particulière pouvait-elle oser faire une telle demande ? Pourtant ce sont bien toutes les cotisations des vignerons qui par leur travail rétribuent tous ces travailleurs aux 35 heures constantes, aux RTT revendicateurs et aux congés payés tranquilles. Nous n’en avons pas autant ! Dans un silence sépulcral de beaux formulaires sont établis, des études « passionnantes » sont réalisées, des voyages d’étude entrepris et de bons repas ingurgités… Quant aux dirigeants il est aisé de constater qu’ils sont fort éloignés de la petite propriété. A l’heure où les charges frappant les très petites entreprises ne cessent d’augmenter (carburants, prix de la matière sèche, taxes diverses, gas oil d’hiver, d’été, contributions…) ces dernières n’ont pas la force commerciale de répercuter ces augmentations sur leurs prix de vente grevant ainsi dangereusement leurs trésoreries. Les cotisations BIVB deviennent lourdes atteignant rapidement plusieurs milliers d’euros annuels. Le système de cotisation est aberrant dans la mesure où la taxe frappe le vin dès la sortie de propriété sans se préoccuper de son prix de vente (déstockage par exemple) Si par malheur un de nos client fait faillite et par conséquent ne règle pas sa facture il faut quand même cotiser pour un vin sorti mais non payé ! Il y a de quoi être pessimiste et de se demander haut et fort qui cherche la mort de la petite propriété? Serait-elle programmée ? La liberté d'association existe-t-elle encore? PS : Volontaire et obligatoire demeure une antinomie insupportable mais puisque cet oxymoron est constitutionnel la bêtise est devenue intelligente. Signé : Y EN A MARRE
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Francis Le 12 octobre 2012 à 12:15:01
Pas facilement découragés ces contestataires... ils se sont pourtant fait retoquer par le conseil constitutionnel et maintenent un tribunal! a voir la décision européenne, mais ce serait un sacré pataqués si les interpros s'effondraient : et après, le déluge? Bref, ni très sérieux ni très constructifs ces révolutionnaires de caves!
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