tilisés comme des arguments inattaquables, les résultats des sondages d'opinion sur les solutions de bouchages témoignent soit d'une étonnante versatilité du jugement des consommateurs, soit d'une orientation des questionnaires en fonction du commanditaire, soit encore d'un mélange des deux.
Exemple avec le consommateur américain : la société Nomacorc (premier producteur mondial de bouchons synthétiques) vient de publier les résultats d’une enquête réalisée auprès de 600 américains amateurs de vins par Merrill Partners Research. D’après ces résultats, 97 % des consommateurs ne font pas du type de bouchage une priorité lors de l’achat, préférant se focaliser sur le cépage, le prix et la région d’origine. Globalement, le type d'obturateur (bouchon liège, synthétique, aggloméré ou capsule à vis) n’aurait d’importance qu’en cas de goût de bouchon ou de difficulté à déboucher une bouteille. Nomacorc précise que 92 % des sondés placent la protection des vins devant tout autre objectif et que 87 % des consommateurs continueraient à acheter leur vin favori si le bouchon liège était remplacé par un bouchon synthétique.
Les consommateurs américains plébisciteraient-ils pour autant les bouchons synthétiques au détriment des bouchons lièges ou des capsules à vis ?
Rien n’est moins sûr, car d’aussi récentes études annoncent le contraire. En décembre 2011, le Cork Quality Council (association regroupant les principaux producteurs de bouchons de lièges, notamment le groupe portugais Amorim) annonçait des résultats inverses. Réalisé auprès de 350 consommateurs américains par l’agence Tragon Corp, cette étude concluait que « 94 % des sondés orientent préférentiellement leurs achats vers les vins bouchés avec du liège ».