ors de la dernière édition de la London International Wine Fair, l’Union des Œnologues et Sommeliers de Russie a exposé les derniers chiffres du marché des vins russes (voir photo). En volume, ce marché a quasiment triplé entre 2000 et 2011, aussi bien pour les vins tranquilles (de 2,4 à 9,73 millions d’hectolitres) que pour les vins effervescents (de 69 à 265 millions hL). Amorcée au début des années 2000, la hausse des importations de vins a atteint un plafond en 2005 (4,24 millions d’hectolitres), déclinant brutalement ensuite. Ces dernières années, les exportations sont globalement croissantes. 3,18 millions d’hectolitres ont été importés en 2011, soit -17 % par rapport à 2010, mais +44 % par rapport à 2009.
La Russie n’est pas un marché émergent au même sens que la Chine ou le Brésil. La consommation de vin y est en effet plus traditionnelle. C'est la structure de cette consommation qui a muté cette dernière décennie, en faisant un marché émergent pour les producteurs européens. En 2000, les vins importés en Russie étaient principalement originaires de l’ancienne union soviétique (86 % des volumes). Ils ne représentaient en 2011 que 16,5 % des vins importés. Les pays de l’ancien monde viticole sont devenus les premiers fournisseurs de la Russie, passant de 10 % des volumes en 2000 à 63,5 % en 2011. Comme on peut le voir sur le diagramme ci-dessous, la France est le premier fournisseur de vins en volume en Russie. En 2011, la France pèse pour 7,5 % de l’ensemble du marché du vin russe.
En 2011, la Fédération de Russie a produit 4,78 millions d’hectolitres de vins tranquilles (-11,6 % par rapport à la production record de 2010) et 2,20 millions d’hectolitres de vins effervescents (-1,5 %). La production de vins en Russie a nettement augmenté entre l’an 2000 et 2011 (+100 % pour les vins tranquilles, +329 % pour les vins effervescents).
Le vignoble russe est estimé à 70 000 hectares. Des assemblages de vins en vrac importés sont comptabilisés dans la « production russe ». Les proportions entre vins russes et importés sont fluctuantes. En 2011, le marché russe était principalement constitué de vins produits en Russie avec 68 % des volumes, alors qu’en 2005 les vins importés représentaient 48 % des parts de marché.