l’origine, c’est une bande de copains vignerons, partageant les mêmes valeurs, qui en 2005, décident de se rapprocher pour muscler leur activité commerciale. « L’idée, c’était d’échanger nos fichiers clients et d’organiser des salons off en marge des grands salons français pour partager les coûts », confie Isabelle Carles du Château Jon Blanc à Bergerac, une des quatre co-fondatrices du mouvement. Aujourd’hui le club regroupe une dizaine de vignerons pour la plupart en bio ou en biodynamie, qui se définissent comme « plutôt jeunes, définitivement « addict » au terroir, au respect du sol et de l’environnement, aux vins naturels, avec peu de soufre, sans levures exogènes, sans adjuvant autre qu’un peu de sueur et beaucoup de passion ».
Leur nom est né de l’obligation de mentionner sur l’étiquette la présence de sulfites dans les vins : « Nous avons voulu prendre le contrepied de cette nouvelle contrainte, que nous avons trouvé désolante. Maintenant tout le monde appose cette mention sur l’étiquette et on n’est pas plus avancé. Et ceux qui, comme nous, essaient de minimiser les doses sont pénalisés », estime le Champenois du groupe, Benoît Tarlant.
Le mouvement fonctionne de façon informelle, sans statut, les vignerons adhérents se sont répartis les tâches. Le Château Jon Blanc est ainsi devenu plateforme d’expédition des vins des vignerons de la région sud-ouest. Le Domaine du Pech à Buzet a, lui, pris en charge l’organisation du salon off du 21 février prochain à Montpellier, durant le salon Vinisud. Dans une touche très personnelle, Ludovic Bonnelle a conçu une invitation intersidérale, conviant les invités à un voyage intergalactique parmi les « Voix de Contains Sulfites ». Un humour décalé en phase avec l’esprit de ces vignerons facétieux.