Italie : vendange en baisse de 14 %, les prix grimpent

près des prévisions de baisse de récolte de 5 % en août, l'Italie compte sa vendange rentrée et constate une bausse d'environ 14 % à 40,3 millions d'hectolitres (Mhl), soit la plus petite récolte depuis 60 ans. En revanche les prix des raisins, moûts et vins, progressent dans presque toutes les régions, avec des hausses de 5% à 35% (après une stagnation en 2010 et 2009 et un effondrement
de 30% en 2009 par rapport à 2008). L'association des oenologues italiens, Assoenologi parle d'une année « mémorable » par sa météorologie inhabituelle : « la qualité des raisins et des vins était assez hétérogène, et, au sein de la même région, le bon rencontre l'excellent et le très bon côtoie le médiocre. » La diminution de la production n'est pas seulement due au climat, mais aussi aux mesures européennes de régulation de la production : arrachages et vendanges en vert*.

En 2010, précise Assoenologi, 9300 hectares ont été arrachés, s'ajoutant aux 22 000 ha arrachés en 2008-2009, surtout en Sicile, les Pouilles et l'Emilie-Romagne. Quant aux vendanges en vert, rien qu'en Sicile, elles ont affecté 13 000 ha.

La Vénétie est la région la plus productive avec 7,93 Mhl. Avec l'Emilie Romagne, les Pouilles et la Sicile, les quatre premières régions d'Italie totalisent une production de 23,5 Mhl, soit 60% de la vendange nationale.

Les signaux commerciaux sont cependant positif, explique Assoenologi : « l'export a progressé de 11, 9% en valeur et 11% en volume en 2010. Les chiffres pour le premier semestre de 2011 indiquent une nouvelle hausse: +14,1% en valeur +15,4% en volume. La reprise est visible dans le secteur. En 2010, près de 50% de la production nationale a été exportée. ».

 

 

 

*Au terme de l'article 103 novodecies du règlement (CE) 491/2009 dit OCM unique, la vendange en vert est «  la destruction totale ou la suppression des grappes de raisins encore immatures de manière à réduire à zéro la production de la superficie concernée. » Elle est indemnisée « sous la forme d’un paiement forfaitaire à l’hectare dont le montant est déterminé par l’État membre concerné. »