es consommateurs anglais sont tout aussi sensibles au cépage qu’aux remises commerciales lors de leurs achats de vin. C’est ce qui ressort de la dernière enquête réalisée par Wine Intelligence auprès d’un millier de consommateurs britanniques en avril 2011. La même part de sondés (69 %) déclarent comme étant « importants à très importants » l’indication de cépage et les possibilités d’offres promotionnelles sur une bouteille lors de l’achat.
Jusqu’en 2008, c’était la donnée cépage qui détenait la première position des critères de sélection d’un vin en Angleterre. Suite à la crise économique, ce sont les remises « à prix discount » qui sont devenues la première motivation de sélection lors de l’achat. C’est la première fois depuis trois ans que le cépage revient en première position, même si c’est dans une position d’ex-æquo avec les remises. Si la reprise est marquée par ce retour à la tendance d’avant crise, la situation n’est cependant pas identique à celle de 2008. En effet, les marques connaissent une croissance de leur importance comme critère de sélection (passant de 52 % en 2008 à 63 % des sondés de cet avis en 2011), devançant ainsi la région d’origine du vin. L’étiquette joue également un rôle de plus en plus important, alors que 19 % des enquêtés la trouvait importante pour choisir un vin en 2008, ce chiffre est de 30 % en 2011.
Richard Halstead, PDG de Wine Intelligence (voir photo), ajoute que « le vin est un produit familier pour le consommateur britannique, malgré la complexité de l’offre. L’acheteur type s’est créé un ensemble de règles propres sur les cépages, les promotions et les marques afin de s’y retrouver dans les rayons du vin. L’enjeu actuel est de savoir comme fidéliser les consommateurs en période d’incertitudes économiques et d’augmentations des dépenses. Afficher une belle étiquette avec un cépage populaire et un prix imbattable ne suffit pas : il faut produire une connection émotionnelle pour faire vendre son vin. »