elon l'Institut italien de Services pour le Marché agro-alimentaire (ISMEA), le marché du vin italien s'apprêterait à revenir à une situation équivalente à celle précédant la crise. La croissance des exportations dope ce regain de vitalité des vins italiens. En 2010, les exportations de vin italien avaient atteint 21,5 millions hL (+10,1% par rapport à 2009) pour une valeur de 3,9 milliards d'euros (+11,6%). Ces exportations records ont plus été tirées par les pays extra-communautaires que par les pays membres de l'UE. On remarque notamment la progression des vins italiens sur les marchés américain et russe, où les volumes des exportations ont augmenté de moitié en 2010. De même, le marché chinois a vu ses volumes de vins italiens tripler et leurs valeurs doubler. Le marché anglais reste quand à lui stable, les volumes diminuant à peine (-0,4%).
2010 avait été marqué par une diminution de la consommation intérieure, qui se poursuit au premier trimestre 2011. Les vins à Indication Géographique Protégée (IGP) sont les premiers à en pâtir, alors que les vins à appellations (DOC-DOCG) assistent plutôt à une reprise de leurs ventes en volume, la valeur moyenne associée diminuant. Si l'on compare les achats de vin en Italie entre les premiers trimestres 2010 et 2011, il y a une diminution de 2,8% en volume et de 5,9% en valeur. La répartition de cette diminution de la consommation n'est pas homogène, le quart Nord-Est voyant ses achats en vins diminuer de 11,9%, alors que les zones du centre, de la Sardaigne, et de la Sicile ont des achats constants. En 2010, la consommation de vin en Italie a baissé de 1,6% en volume et de 3,8% en valeur. La demande de vins espagnols a doublé tandis que diminuaient celle pour les vins provenant de France (-30% en volume) et des Etats-Unis (-8% en volume). Les importations en provenance d'Afrique du Sud, d'Argentine et du Portugal chutent.
Pour le premier trimestre 2011, l'indice de confiance ISMEA de l'industrie italienne viticole reste positif, mais diminue par rapport à la fin 2010. Des commandes plus faibles qu'escomptées en seraient la cause principale. L'inquiétude de la filière sur son avenir à court-terme devrait se dissiper selon l'ISMEA qui table sur un retour à une situation normale prochaine. Cet optimisme se ressent dans la présence italienne à Vinexpo, qui y sera la deuxième nation la plus exposée, pour voir notre article à ce sujet, cliquer ici.
[Source : Ismea, mai 2011]