Distell, leader des vins sud-africains, renforce sa distribution sur le marché anglais

e groupe Distell, acteur majeur sud-africain en vins (1/3 des volumes) et spiritueux, continue ses efforts pour diversifier ses marchés et accroître sa présence à l'international. Malgré sa stratégie de développement sur les marchés étrangers, 73% de ses revenus proviennent du marché sud-africain et le volume des vins exportés n’a augmenté que de 1,6% durant les six derniers mois (contre 3,2% pour le marché local). Alors que la majorité des groupes du Nouveau Monde se concentrent plutôt sur les  marchés du vin en développement, et notamment les BRIC, Distell opte pour une stratégie de consolidation de sa présence sur le marché anglais.
Selon Carina Gous, la responsable de la division business du vin du groupe Distell : « alors que des conditions commerciales difficiles (nouvelles tendances de consommation, restructuration des revendeurs, euro et livre sterling fortes) ont conduit de nombreux producteurs à se retirer de ce marché, nous croyons que le Royaume Uni offre encore un grand potentiel et une source de profit assurée s’il est approché correctement. »
Afin de mieux pénétrer le compétitif marché britannique, le groupe Distell opte donc pour une stratégie plus agressive qu’auparavant. Après avoir mis un terme à son contrat de distribution avec Waverley TBS (« afin de bénéficier d’un réseau de plus grande échelle »), la société vient de prendre une participation dans le distributeur britannique BrandPhoenix, spécialiste des réseaux de la grande distribution et des cavistes. Distell a également associé cinq des marques de son portefeuille (avec par exemple les vins tranquilles Two Oceans et Nederburg, mais aussi des pétillants comme JC Le Roux) au distributeur Matthew Clarke, afin d’être présent sur le réseau de la restauration, des pubs et lounge bar.
Distell affichait un chiffre d’affaire global (bières, cidres et liqueurs incluses en plus des vins) de 750 millions d’euros en 2010 (+3,6% par rapport à l’exercice de 2009), mais les taux de change défavorables et des ventes  jugées décevantes conduisent la bourse à se défier du groupe, dont les actions ont connu de fortes fluctuations en février dernier.

[Source : Moneyweb.co.za]