ertains y voient un pénis, d'autres une carafe, le mouvement du vin qui tourbillonne ou un galet. Mais tous sont unanimes pour qualifier le projet du cabinet d'architectes parisien X-Tu et des scénographes londoniens Casson Mann d'audacieux.
Après l'annonce du nom du cabinet d'architecture retenu pour réaliser le Centre culturel et touristique du vin (CCTV) de Bordeaux, Alain Juppé a présenté le projet sur une maquette et en images à Paris, hier, lundi 16.
C'est un "hommage au mouvement sensoriel, aux rondeurs et à la souplesse du vin", a souligné Anouk Legendre, directrice de l'agence X-Tu.
Surmontée d'une charpente en bois, la structure arrondie est enveloppée d'une "ombrière de verre et de capteurs solaires organiques, permettant à l'air de circuler pour en faire un bâtiment peu énergivore", a ajouté son associé Nicolas Desmazières. La lumière du jour provoquera des jeux de couleurs variant "du rouge doré au champagne semi transparent". L'édifice d'une hauteur de 47 m occupe un espace de 10 000 m2 dont 4 000 m2 d'expositions permanentes et temporaires.
Le projet à 46 millions d'euros devrait créer 750 emplois et engendrer 40 millions d'euros de retombées économiques.
Sorte de Guggenheim bordelais au bord de la Garonne, le CCTV ouvrira ses portes en 2014. Le maire et ministre Alain Juppé souligne l'objectif d'en faire "un point d'attractivité majeur" en profitant "de la croissance exponentielle de la fréquentation touristique" dans la région (aujourd'hui 3 millions de visiteurs par an). Sans hésiter à comparer Bordeaux, "capitale européenne" et "millionnaire", à Copenhague, Zurich ou Valence (Espagne).