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ers cinq heures du matin dimanche 15 août, une soixantaine de militants anti-OGM ont détruit les 70 pieds de vigne transgénique de l'INRA à Colmar, où les essais sur ces vignes résistantes au court-noué avaient repris en mai dernier après un acte de vandalisme isolé en septembre 2009 (un homme seul avait alors sectionné les plans qui avaient pu être regreffés). "Cela nous avait coûté 16.000 euros de regreffer des cépages dessus, mais cette fois ils ont tout arraché : ce sera difficilement récupérable", a précisé Jean Masson, le président de l'unité de Colmar de l'INRA qui a porté plainte dimanche après-midi.Les faucheurs ont argué que ces essais visaient à imposer au contribuable, et à ses frais, des modifications génétiques dont il ne veut pas, d'où leur acte de désobéissance civile. Pour Jean Masson, cependant, les faucheurs se trompent de cible : "Ils pensent lutter contre les millions d'hectares d'OGM plantés à travers le monde en détruisant un essai financé par de l'argent public, c'est débile !".