quand un vin totalement préconçu par une Intelligence Artificielle (IA) ? Alors que les Intelligences Artificielles générant des textes et images à partir de bases de données défraient la chronique médiatique (remplaçant le buzz sur le metaverse et autres NFT) et alimentent nombre de débats politico-philosophiques (de commérages "against the machine" ?), pour l’instant le vignoble semble bien en retrait*. À date, on note un simple coup de comm’ pour la forme, avec une initiative limitée dans le fond : juste un assemblage préexistant validé plus que conseillé par l’IA. Ce qui est un peu limité. Comme si l’on imaginait dans les années 1990 que le premier site internet de la filière vin se contentait d’une image figée de carte de visite sans contenus ou interaction tirant partie du potentiel d’un nouvel outil. Ce serait une sous-exploitation qui permet certes de faire parler, mais pas de se démarquer durablement de la concurrence, en bonne intelligence artificielle.
Si pour les uns l’IA serait un moyen de répondre au manque de personnel formé dans les vignes, pour d’autres la robotisation serait la meilleure façon de déshumaniser la culture millénaire de la vigne. Sans automatiser les processus, l’IA pourrait permettre de réduire la charge mentale en redonnant le temps de se concentrer sur les enjeux réellement générateurs de Valeur Ajoutée. Ce que d'autres opérateurs n'hésiteront pas à tenter, ce qui mérite de s'y pencher sans risquer de louper le coche. Une technologie comme ChatGPT pourrait aider sur la comptabilité et l’administratif, un outil type Midjourney peut aider à travailler instantanément sur de nouveaux concepts de communication pour les réseaux sociaux, etc. De quoi donner plus de temps pour travailler à la vigne, sur le vin et auprès des marchés. Mais toujours avec une intervention humaine dans les requêtes et l’utilisation des réponses données : ne serait-ce que pour les contrôler. En somme, IA plus qu’à !
* : Même si le croisement de la connaissance et de la masse de données traitées (la fameuse "data") et l’expérience engrangée, avec un apprentissage informatique (le "deep learning") n’est pas foncièrement inhabituel pour le vignoble, où l’on connaît bien les outils d’aide à la décision techniques, dans leurs possibilités et leurs limites : on parle déjà bien de soutien à l’arbitrage de l’esprit et des sens de l’humain.