pérateurs des vins et spiritueux, vous dansiez pour faire passer la hausse des coûts de production à la Grande Distribution (GD) ? Et bien maintenant dansez pour éviter que la déflation ne grignote le peu de marge qu’il vous restait.… Dans un communiqué commun pour « préserver le secteur des vins et spiritueux d’une course à la déflation » dans les négociations commerciales, la Fédération Française des Spiritueux (FFS), la Fédération Française des Vins d’Apéritif (FFVA) et l’Union des Maisons & Marques de Vin (UMVIN) s’inquièteNT de l’appel à la déflation lancée par le ministère de l’Économie et repris en chœur par les distributeurs : « une déflation généralisée sur les prix n’est pas envisageable, alors que les négociations de 2022 et de 2023 n’ont pas permis de répercuter les hausses de coûts de production subies par le secteur » résument les négociants.
Reprenant le fil, les organisations pointent qu’« en 2022, de nombreuses entreprises du secteur ont fait le choix de ne pas répercuter les hausses de leurs coûts de production » et que « les négociations commerciales conclues au premier mars 2023 n’ont pas permis de compenser les hausses des prix de revient du secteur ». Une succession de réduction des marges alors que les coûts de production n’ont cessé de croître : salaires, énergie, matières sèches… Directeur de la FFVA, Augustin Chazal fait part de son incompréhension face aux injonctions de déflation : « ce n’est tout simplement pas possible. On ne voit pas comment baisser les prix : il ne baisse pas pour les bouteilles. Le sujet n’est plus le prix pour les bouteilles en verre, mais d’en trouver » à tout prix.


Dans ce contexte, « les entreprises du secteur ont dû faire face à une détérioration inédite de leurs résultats et de leur trésorerie et même, emprunter à court terme pour assurer la production. Elles sont donc très loin de se trouver dans une situation leur permettant de rouvrir des négociations tarifaires à la baisse » concluent les négociants.