vec l’arboriculture et le maraîchage, la vigne dispose des plus larges gammes de biosolutions autorisées en France. Testées et validées depuis plusieurs années déjà, ces spécialités séduisent par leurs nombreux atouts : respect de l’environnement, de la santé des utilisateurs, préservation du rendement et de la qualité des vendanges, facilité d’utilisation... Si 97 % des viticulteurs français reconnaissent déjà agir pour réduire l’utilisation des produits phytosanitaires de synthèse, le recours aux biosolutions s’affiche comme l’un des leviers à activer. Efficaces et simples à positionner, elles trouvent leur place dans tous les systèmes de production qu’ils soient conventionnels, raisonnés ou biologiques. Si certains conseillers hésitent encore, malgré le réel engouement sur le terrain, à les proposer, la rentabilité économique des programmes qui les accueillent leur fait souvent changer d’avis. Car, avec les biosolutions, si le mode d’emploi est respecté, le bilan est toujours positif.
Qu’il s’agisse de nourrir, stimuler ou protéger les vignes, l’éventail des usages est large. Grâce aux biofertilisants, la vie du sol est améliorée, la plante se développe mieux. Aidée par les biostimulants, elle est plus résiliente face aux stress climatiques. Quant aux spécialités de biocontrôle, elles aideront les vignes à résister aux attaques de champignons et de ravageurs. Aujourd’hui, l’efficacité d’un produit n’est plus la seule clé d’entrée pour l’intégrer à un programme. Pour satisfaire les cahiers des charges de plus en plus exigeants de l’aval, les viticulteurs regardent aussi les aspects environnementaux et sociétaux. Et à ce titre, les biosolutions ont une formidable carte à jouer dans un contexte où l’absence de résidus phytosanitaires et de classement toxicologique des produits devient, pour de nombreux débouchés, une priorité. En vigne, la dynamique est bien engagée, portée par une gamme de plus en plus large et par une progression nette des exploitations certifiées HVE (Haute valeur environnementale). Fin 2021, elles étaient plus de 19 000 à l’échelle nationale.
Les filières viticoles capitalisent aussi sur la baisse de l’IFT, l’Indice de fréquence de traitement, permise par l’usage des biosolutions. De Sangosse, qui consacre 10 % de son chiffre d’affaires à la recherche, possède une large gamme de ces spécialités, pour différents usages : contrôler le mildiou, l’oïdium ou le botrytis - en préventif ou en action choc -, lutter contre eudémis et/ou cochylis ou encore, gérer les problématiques d’escargots dans les parcelles. Intégrées dans des programmes de protection, elles permettent de faire baisser l’IFT, jusqu’à 12, par hectare et par an, de manière simple et sans compromis sur la productivité. Ces spécialités ont aussi l’avantage de la souplesse dans la mise en œuvre. Utilisables plusieurs fois dans l’année, elles possèdent souvent un faible DAR (Délai avant récolte) et donc une grande flexibilité de positionnement. Sans oublier qu’aucune résistance ne leur est connue à ce jour.
Les initiés, eux, n’hésitent pas à combiner solutions de biocontrôle et biostimulants. Les essais montrent que c’est en associant les gammes fongicides « classiques » aux biostimulants que la réduction de l’utilisation des intrants va s’accélérer. Et ce, sans oublier les adjuvants et le choix de buses adaptées qui agissent, eux aussi, pour réduire l’impact de chaque passage. Le recours aux biosolutions prend également tout son sens dans une logique d’économie circulaire. Certaines spécialités sont fabriquées à partir de déchets agricoles et formulées en France. Des exemples qui montrent qu’il est possible de concilier local, efficacité, rentabilité et respect de l’environnement. Un sondage réalisé par De Sangosse en 2020 montre que ce dernier critère reste, pour 55 % des utilisateurs de solutions de biocontrôle, la motivation principale.