osée cet été au ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, la question écrite de la sénatrice Catherine Dumas (Paris - Les Républicains) sur les possibilités de retarder au-delà de six ans les délais de remboursement des Prêts Garantis par l’État (PGE) a été transmise au ministère de l’Agriculture, qui a pris le parti de déporter sa réponse, publiée ce 29 septembre. L’enjeu d’aide bancaire pour passer 2022 et 2023 devenant un sujet de solde du plan gel 2021.
Bottant d’abord en touche (« à ce jour, la Commission européenne limite la durée des PGE à six ans, comprenant la période du différé de remboursement et ne souhaite pas revenir sur cette durée »), la rue de Varenne indique une avancée bancaire (« en janvier 2022, le ministre chargé de l'économie a déjà obtenu auprès de la Commission européenne, la possibilité de décaler la première année de remboursement du capital d'un an supplémentaire, à partir de 2022 sans toutefois que cette dernière n'accepte d'allonger la durée maximale du prêt ») avant de mettre en avant l’enveloppe de 150 millions d’euros du dispositif d’aides à l’aval* du plan gel 2021 (« le secteur va bénéficier d'une aide nationale spécifique pour assurer la sauvegarde des entreprises situées à l'aval des productions sinistrées, en complément des mécanismes de soutien déclenchés au profit des entreprises de l'amont »).


Ce dernier outil devant être effectif cet automne, le ministère de l’Agriculture a « proposé à la fédération bancaire française d'inviter ses membres à examiner avec bienveillance les demandes d'allongement des délais de remboursement des prêts qui leurs seraient présentées par les entreprises de la filière vitivinicole ». Pas de quoi répondre aux demandes répétées de la filière pour préserver ses trésoreries en décalant au plus vite ses encours bancaires. Comme le posait la sénatrice Catherine Dumas dans sa question à Bruno Le Maire : « le secteur vitivinicole a besoin de soutien à moyen terme pour relancer ses activités et retrouver progressivement le chemin de la croissance ».