idéo vient d’organiser son second Afterwork sur le contingentement. C’est une donnée nouvelle en Champagne ?
Oui, les premiers contingentements sont apparus fin 2021. Les circonstances sanitaires et climatiques ont engendré une baisse des stocks. Certains vignerons ont commencé à mettre en place des allocations pour rassurer leurs clients historiques car il y avait une demande importante en fin d’année 2021.
Comment réussir son contingentement ?
Il faut procéder à un état des lieux : de combien de bouteilles je dispose pour chaque cuvée ? Qui dois-je satisfaire ?
Il faut ensuite communiquer en amont pour que les clients soient avertis. De cette manière, ils ne seront pas surpris. Cela peut éventuellement générer des questions, mais cela ne met pas en danger la relation commerciale. Il est conseillé de demander aux clients professionnels leurs prévisions d’achat et d’organiser un calendrier des livraisons. Pour les particuliers, on peut par exemple mentionner sur un bon de réservation que la vente de telle cuvée est limitée à 12 bouteilles, etc.
Les allocations sont compliquées à mettre en place mais quand la mécanique est bien assimilée, c’est un confort. Un contingentement réussi repose sur une bonne organisation et sur des actions pour rassurer les clients et les fidéliser.
Les clients réagissent-ils bien à ces limitations ?
Oui, si la communication est soignée. Les professionnels sont généralement habitués. Les importateurs appellent même en demandant d’emblée quel volume est disponible ! Les clients particuliers qui achètent des vins de Bourgogne, où les allocations existent depuis longtemps, sont également habitués. Pouvoir bénéficier d’une allocation peut même être vécue comme un privilège !
On entend parler de pénurie pour la fin 2022. Pensez-vous qu’il va manquer de champagne ?
On en entend parler dans certains médias, mais pas auprès des vignerons. Ils anticipent avec le contingentement pour bien organiser la fin d’année 2022.