Notre collaboration lors du challenge robotique lancé par le CIVC en 2018 nous a convaincu de nous associer à Agreenculture » a annoncé Patrick Coupier, président de Pellenc, lors d’une conférence de presse détaillant les tenants et aboutissants du nouveau partenariat du groupe avec la start-up (lire encadré).
« Les briques technologiques que maîtrise Agreenculture, et notamment ses compétences en positionnement, vont nous permettre de proposer des robots complètement autonomes à nos clients viticulteurs et arboriculteurs ».
Pellenc va porter le robot chenillard interligne Céol grâce à son réseau de distribution et sa forte présence sur le terrain.
« Nous sommes également en train de développer une plateforme de téléservices qui permette de surveiller et d’agir sur les robots à distance. L’idée est de libérer le viticulteur de toute surveillance, de pouvoir télédépanner ou rapidement dépêcher un technicien sur place en cas de panne ».
Directeur de la Business Unic Pellenc Agri-Machines, Philippe Astoin pense que 700 à 800 robots seront prochainement commandés chaque année.
« Sur une surface robotisable de 25 à 30 % du vignoble français, et pour 7 à 8 passages par an de désherbage mécanique, nous prévoyons à termes la commercialisation d’environ 7 000 Céol, à un tarif inférieur à 100 000€ avec les outils permettant de travailler dans le rang et entre les ceps ».
Pellenc va industrialiser la fabrication du robot dans ses usines en France et en Slovaquie, actuellement monté en petites séries en Bretagne.
L’objectif des partenaires est de prendre plusieurs commandes en 2022 et de livrer les premiers robots certifiés et lâchés tous seuls dans les parcelles en 2023.
Selon Christophe Aubé, à la fois fondateur et président d’Agreenculture et de RobAgri, la réglementation le permet déjà.
Les nouveaux partenaires finalisent également un démonstrateur de robot enjambeur pour vignes étroites.
« C’est un rapprochement mais ce n’est pas un rachat ni une intégration » a tenu à préciser Patrick Coupier. Pellenc a racheté des parts aux actionnaires de la start-up de sorte à en détenir 30%, les fondateurs d’Agreenculture qui détenaient 48% du capital devenant majoritaires.
Les robots que les deux sociétés vont développer ensemble pour la viticulture et l’arboriculture seront commercialisés par Pellenc, Agreenculture gardant la liberté de travailler avec d’autres partenaires dans d’autres secteurs agricoles, comme les grandes cultures.