021, quelle apnée ! Après un gel aux dégâts nationaux et une série d’aléas plus locaux (de la coulure à la grêle, en passant par des tornades), le vignoble continue d’être débordé par ce millésime. Dans les parcelles, les exploitants et techniciens sont littéralement sous l’eau. Alors que l’été peine à s’installer, les pluies diluviennes usent le moral viticole, inondent certaines caves et rendent inaccessibles des rangs de vigne.
Le cocktail météo est explosif : la pression mildiou est sans pitié, l’oïdium est en embuscade et le nombre de traitements atteint déjà des niveaux impressionnants dans de nombreux bassins viticoles. Tendus, les travaux dans les vignes sont rendus particulièrement difficiles par les multiples urgences viticoles.
Dépassé, le vignoble français l’est également par l’incertitude sur ses futurs rendements. Si les gelées ont mis en débat la création de réserves qualitatives, encore faudrait-il pouvoir en constituer ponctuellement. Les années difficiles ne semblent plus être l’exception, mais devenir une forme de norme. Et il il n’est pas dit que d’ici quelques jours/semaines la chaleur estivale ne s’installe pas pour durer. Sous l’eau, le vignoble passerait sous le coup de chaud.