Ombre au tableau

La disponibilité et le coût des matières premières inquiètent les constructeurs d'agroéquipements

omme le rapporte Pierre Peeters, notre confrère de la France Agricole, suite à la conférence de presse tenue ce 27 mai par Axema, le syndicat des constructeurs de machines agricoles, ces derniers se sont bien tirés de la pandémie.

Le marché français des agroéquipements neufs en 2020 s’établit ainsi à 6,075 milliards d’euros, contre 6,1 en 2019. La reprise économique forte en début d’automne est l’une des raisons de cette belle fin d’année pour le marché français. Les ventes de tracteurs sont notamment restées stables.

Des carnets de commandes remplis

Et les carnets de commandes des constructeurs sont bien remplis. Axema table sur une année 2021 record avec une croissance du marché entre 5 et 7 %. La transition agroécologique ou encore l’investissement dans les solutions plus technologiques expliquent en ces très bons chiffres.

Ils sont pourtant inquiets, connaissant déjà des difficultés d’approvisionnement en matières premières, et voyant le coût de l’acier, qui compte pour 20 à 25 % du prix d’une machine agricole, grimper en flèche. Ce métal a vu son prix passer de 550 € la tonne en avril 2020 à 1 250 € la tonne en mai 2021.

Hausse sur le prix final

Une majorité des constructeurs pensent devoir répercuter cette hausse, sur le prix final des machines. Ils craignent également un allongement des délais de livraison au cours de l’année. « Au final, on a la demande, mais c’est l’offre qui pourrait être limitée » a commenté Jean-Christophe Régnier, président de la commission économique d’Axema.