ès le 10 avril, au lendemain du premier épisode de gel, le président du conseil régional du Centre Val de Loire, François Bonneau, a enchaîné les visites auprès des vignerons, au chevet de leurs parcelles brûlées par le gel. Candidat à sa réélection en juin, l’élu avait aussitôt promis un accompagnement financier pour développer les investissements dans la lutte contre le gel en viticulture. Son équipe a récemment annoncé « un effort financier conséquent, avec un objectif d’1,5 M€ par an entre 2023 et 2027, soit 7,5 M€ au total ». Des fonds issus du Conseil régional et de l’Union européenne (Feader), qui devraient doubler l’aide que le Conseil régional du Centre Val de Loire a déjà apporté à la filière depuis 2016. « La Région, et l’Union européenne, ont subventionné en cinq ans 365 éoliennes antigel, sur 1 800 hectares, soit 10 % du vignoble régional », précise François Bertrand, conseiller du président François Bonneau.
Cette aide financière du Conseil régional Centre Val de Loire sera ouverte aux éoliennes antigel, aux convecteurs à air chaud (de type Frost-Guard) et à l’aspersion. La Région participe également depuis 2017 au financement du projet Climenvi, porté par la Chambre d’Agriculture du Loir-et-Cher, qui vise à aider les vignerons à intégrer le changement climatique dans leurs stratégies d’entreprise. Le Conseil régional soutient aussi, avec l’Union européenne, le programme SICTAG, initié par la fédération régionale des Cuma pour optimiser le fonctionnement des éoliennes antigel.
A l’approche des élections départementales, le Département du Loir-et-Cher a pour sa part annoncé une enveloppe de 500 000 € d’aides aux filières agricoles sinistrées par les gels, et un appui financier à l’accompagnement du Conseil régional.
Outre ces promesses, des aides provenant du fonds d’urgence du gouvernement vont très bientôt être débloquées pour soutenir les exploitations les plus en difficultés suite aux gels, et en priorité les producteurs récemment installés. « Pour l’Indre-et-Loire, la somme allouée est de 457 000 € (viticulture et arboriculture). Cette aide serait de 5 000 € maximum par exploitation et les demandes pourront être faites en ligne auprès de la DDT dès la fin mai », précise Camille Caillau, directrice de la Fédération des associations viticoles 37. En Loir-et-Cher, seuls 107 000 € sont prévus par l’Etat pour les vignerons et les arboriculteurs.