es portes d’entrée criblées d'impacts, des vitres de bureaux brisées, deux climatisations hors service et une inscription : « Crav – glypho ». Les salariés de l’Institut Français de la Vigne et du Vin (IFV) du Grau-du-Roi se seraient bien passés de cette découverte lorsqu’ils sont arrivés route de l’Espiguette ce vendredi 29 janvier dans la matinée. Le président de l’IFV Bernard Angelras a passé sa journée chez les gendarmes et le procureur.
Ce lundi matin, le calme est de retour. Mais l’incompréhension reste. « Les malfaiteurs se sont trompés de cible. Le conseil d’administration de l’IFV est composé de viticulteurs qui défendent le métier. Nous avons alerté les pouvoirs publics il y a déjà deux ans sur les impasses auxquelles seraient confrontés la profession sans glyphosate, notamment dans les vignobles en pente et sur les sols caillouteux » rappelle Bernard Angelras ce premier février.
Lui-même viticulteur dans les Costières de Nîmes, Bernard Angelras regrette la décision du gouvernement. « Il aurait fallu nous laisser six ou sept ans. Nous restreindre à 450 g/ha/an et nous demander d’investir dans du matériel coûteux de travail du sol et des tracteurs plus puissants en pleine période de crise, en ne nous proposant que 40 % d’aides, d’ailleurs déjà épuisées, c’est brutal » reconnait-il.
Le président comprend donc que les gens soient stressés et puissent s’énerver, « d’autant que la situation sanitaire a rompu les liens sociaux et exacerbé les tensions. Mais les auteurs de ces dégradations ont oublié que l’IFV est de leur côté. Maintenant que les pouvoirs publics ont pris leur décision, notre rôle c’est de proposer des solutions aux viticulteurs ».