erformance Pulvé, la marque devant garantir la performance environnementale des pulvérisateurs viticoles a son site web depuis ce 15 janvier. « Cette marque doit accompagner les viticulteurs vers la transition écologique en leur offrant une information objective, appuyer les constructeurs dans la promotion de modèles performants et les aider à les concevoir, et guider les politiques publiques d’aides aux investissements » indiquent l’IFV et l’Inrae qui en sont à l’origine.
La qualité d’application et le potentiel en réduction phyto de 12 premiers modèles ont été évalués après un passage sur le banc d’essais EvaSprayViti, une vigne artificielle composée de 4 rangs de 10 mètres de long modulable pour simuler trois stades végétatifs.


Les experts leur ont attribué une note synthétique, qui donne une vision globale de la qualité de la pulvérisation sur toute la campagne, avec 7 classes de performance, la classe 1 étant la meilleure, et des notations détaillées, A+, A, B ou C, liées au stade végétatif.
La meilleure note, « A+ » signifie que le pulvérisateur permet d’apporter le même niveau de dépôt de produit sur la plante que l’appareil de référence (une voûte pneumatique 4 mains 4 canons utilisée tous les 2 rangs et à la pleine dose/ha, le matériel le plus utilisé en France pour les vignes larges) en utilisant une dose de produit à l’hectare réduite de 50%.
Un pulvérisateur qui obtient un « C » ne permet quant à lui pas d’apporter le même niveau de dépôt de produit sur la plante que l’appareil de référence.
Les trois matériels qui s’en sortent le mieux jusqu’à présent sont le Lipco GSG-NV-VM2, le face par face Eole de Pellenc et les Friuli Drift Recovery 1000 et 1500 avec panneaux récupérateurs de Friuli.
La qualification est attribuée à l’échelle du pulvérisateur. Chaque exemplaire qualifié reçoit un certificat contenant le numéro de série de la machine, et une fiche détaillant ses notes, les conditions dans lesquelles elles ont été attribuées, et les réglages et plage d’inter-rang pour lesquels la qualification a été délivrée.


Un constructeur peut aussi faire qualifier son matériel par la voie de la « typologie », sans qu’il ne passe sur le banc d’essais. « Dans ce cas, il reçoit la note minimale obtenue par l’ensemble des appareils déjà testés de sa catégorie, précisent l’IFV et l'Inrae. La commission d’évaluation est constituée d’experts indépendants issus des différents bassins viticoles (Chambres d’agriculture des départements 10, 21, 30, 33, 34, 44, 71, CIVC) ».