ans l’après-midi du samedi 25 avril, des orages de pluie et de grêle ont de nouveau mis les nerfs des vignerons à rude épreuve. « Plusieurs cellules se sont formées de manière très localisée, rendant difficile l’évaluation précises des surfaces touchées » témoignait Eric Chadourne ce lundi matin, alors en pleine tournée de recensement des dégâts. Président de la Fédération des vins de Bergerac Durac, et vigneron sur la commune de Pécharmant, il a pour l’heure identifié des dégâts sur 4 secteurs. « Au moins 100 hectares sont touchés autour de Saint-Julien-d’Eymet, au sud de Sigoulès, zone dans laquelle les dégâts sont les plus étendus. Ailleurs, c’est beaucoup plus aléatoire. Le secteur de Rosette est aussi concerné. A Pécharmant, il est tombé à peine 8 mm chez moi, quand, 300 mètres plus loin, mon voisin a reçu 70 mm et retrouvé son vignoble haché."


Même scène à Pessac-Sur-Dordogne, 40 kms plus à l’ouest, où l’orage a ravagé 4 ha chez un vigneron, sans laisser de trace chez ses confrères. Un peu plus au nord, il est tombé au moins 40 mm sur la commune de Saint-Michel de Montaigne. Cet épisode orageux a causé moins de dégâts que celui du 17 avril, qui avait ravagé au moins 500 hectares. « L'expert passe cet après-midi mais je ne devrais pas avoir de sinistres à déclarer à l'assurance » illustre ainsi Eric Chadourne.
Espérant en avoir fini avec la grêle, les vignerons bergeracois doivent maintenant surveiller l’évolution sanitaire de leurs vignes. Les plus précoces sont au stade boutons floraux séparés. « Pour l’instant on ne voit rien » rapporte Eric Chadourne, « mais ces pluies étaient contaminantes, c’est une certitude, étant donné les températures que nous avons connues ». Sur certaines parcelles, les pampres sont couverts de terre. « L’orage va avoir joué le rôle d’ascenseur à mildiou. Heureusement, nous avions presque tous traité avant la tempête. » De la pluie étant annoncée toute la semaine, les vignerons vont devoir ronger leur frein le temps de pouvoir retourner traiter.