Il faut s’attendre à voir arriver des ZNT riverains sur les cuivres, prévient Bernard Angelras, président de l’IFV. L’AMM (autorisation de mise en marché) de beaucoup de produits cupriques doit être renouvelée cette année. Ils [l’Anses, NDLR] vont mettre des ZNT à cause de la toxicité du cuivre par voie cutanée pour l’homme. »
Le 19 février, à l’occasion de sa réélection pour un nouveau mandat de trois ans à la tête l’institut technique de la vigne et du vin, Bernard Angelras a fait un point sur les priorités pour son institut et abordé quelques sujets d’actualité. La première priorité découle de l’instauration des ZNT riverains : la réduction de la dérive.


Les adjuvants, les filets, les traitement dirigés uniquement vers l’intérieur des parcelles réduisent-ils la dérive ? de combien ? L’IFV va mettre au point un protocole pour répondre à ces questions très pratiques qu’il soumettra à l’Anses pour homologation. Cette étape franchie, l’IFV testera ces solutions et soumettra ses résultats à l’Anses qui validera ou non ces méthodes de réduction de la dérive.
L’enjeu pour la filière est très concret car les vignerons mettant en œuvre des solutions homologuées pourront réduire leur ZNT à 5 m voire, 3 m. Cependant, il ne faut pas s’attendre à des résultats avant l’an prochain. Pour cette campagne, seuls les pulvés admis pour réduire la ZNT eau, le seront aussi pour réduire à 5 m la ZNT riverains.
Outre ce sujet brûlant, l’IFV a pour priorités : le changement climatique, la transition écologique et les profils de vins en phase avec les attentes des marchés. De manière plus surprenante pour un institut technique, l’IFV veut aussi apporter sa pierre à la formation d’une main d’œuvre qualifiée et à revalorisation des métiers de la vigne. « On va apporter des éléments techniques dans le cadre des lycées », explique Bernard Angelras.
Enfin pour mettre en œuvre ce programme et rester proche du terrain, toutes les unités régionales de l’institut seront conservées.