ôt ce matin, l'homme de nationalité chinoise et membre de la filière vin a effectué des prises de sang, puis a passé un scanner des poumons. Bilan ? Le quadragénaire, touché par le coronavirus, entré au CHU de Bordeaux, le 23 janvier dernier, n’est plus contagieux. Il est totalement guéri. Fin de l’isolement. En fin de matinée, il a pu quitter l’hôpital pour rejoindre son domicile bordelais, ce jeudi 13 février. Au total, il aura passé quelques 22 jours, confiné, en quarantaine. « Cet isolement forcé m’a fait prendre conscience à quel point le quotidien d’une vie est précieux. J’étais enfermé. C’était dur. Cette liberté banale mais fondamentale, d’être libre de ses mouvements, comme sortir dans la rue, aller venir, sont essentiels " lâche-t-il. Il ne s’étend pas sur le passé récent, et notamment son voyage en Chine. Tout au plus il rappelle son arrêt à Wuhan pour rendre visite à sa famille. Par chance, aucun d’entre eux n’a été contaminé par le virus.
De cette période d’isolement, il garde les SMS, téléphones de ses amis et aussi de son employeur. Le président de la structure qui l’emploie l’a appelé tous les jours. « Je ne l’ai jamais senti angoissé. C’est un optimiste de nature. Mais c’est vrai que cet enfermement lui pesait beaucoup » indique ce dernier.
Aujourd’hui, il ne pense qu’à une chose : prendre quelques jours de vacances pour " respirer, se reposer la tête, loin du monde, au grand air ". Puis, il reprendra son job, à savoir mettre du liant entre des investisseurs chinois désireux d’acquérir des propriétés viticoles en Gironde et des viticulteurs de la région. Tout en ayant à l’esprit ce qui est devenu sa devise : « profiter du moment présent."