onsolider les positions et montrer l’unité des parlementaires au sujet de l’OCM vitivinicole en préparation : telles étaient les principales ambitions de la journée organisée le 12 novembre à Bruxelles par l’European federation of origin wines (EFOW). Dacian Ciolos, président de Renew Europe, Anne Sander (PPE), Paolo de Castro (S&D) étaient présents lors de cette rencontre pour affirmer « leur soutien à une politique européenne forte pour accompagner les succès de la filière vitivinicole dans la durée » explique un communiqué d’Efow. La rencontre comptait également la présence d’Irène Tolleret, députée européenne En Marche et vigneronne languedocienne, qui œuvre à la création d’un intergroupe vin au sein du Parlement.
Au-delà de cet affichage unissant des députés des principaux partis politiques européens, les AOC européennes (Italie, Espagne, Portugal et France) souhaitaient réaffirmer leur attachement au projet d’OCM vitivinicole qui avait reçu l’aval de la précédente mandature du parlement. Leur espoir est que ce texte concocté par Eric Andrieu soit conservé en l’état par le nouveau parlement. Il reprend trois priorités auxquels les AOC européennes sont particulièrement attachées, explique Eric Tesson, directeur de la CNAOC. Le premier est la prolongation du système des autorisations de plantation jusqu’en 2050. Le second est l’assouplissement des règles des AOP pour une expérimentation facilitée des nouvelles variétés de vignes, en particulier les cépages résistants. Enfin, le troisième concerne l’étiquetage calorie et ingrédient. Sur ce dernier point, le report de l’adoption de la PAC en 2020 inquiète particulièrement les AOC européennes. « Cette règlementation est nécessaire car le risque que les Etats européens légifèrent pour leur propre territoire n’est pas négligeable » commente Eric Tesson. Si ce dernier avoue une certaine confiance dans le fait que les députés européens maintiennent le texte d’Eric Andrieu, il ne cache pas son impatience de voir le Conseil de l’Europe afficher également son soutien. Et de remarquer : « le ministre de l’Agriculture a affirmé son soutien à la prolongation des autorisations de plantation jusqu’en 2050. Il faudrait maintenant qu’il le fasse savoir au Conseil ! ».