menu burger
Lire la vigne en epaper Magazine
Accueil / Viticulture / « Le travail du sol intégral n’est pas une bonne option agronomique »
« Le travail du sol intégral n’est pas une bonne option agronomique »
Lire plus tard
Partage tweeter facebook linkedin

Champagne
« Le travail du sol intégral n’est pas une bonne option agronomique »

Président du groupe des jeunes vignerons de Champagne, Charles-Henri Dupont ouvre le débat sur l’intérêt du travail du sol dans le cadre d'un colloque organisé ce 24 octobre. Interview.
Par Aude Lutun Le 24 octobre 2019
Lire plus tard
Partage tweeter facebook linkedin
« Le travail du sol intégral n’est pas une bonne option agronomique »
V

otre colloque qui se tient aujourd’hui s’intitule « travail du sol, êtes-vous sûr ? ». Quelles sont vos incertitudes ?

Avec l’engagement zéro herbicide en 2025 de la Champagne, nous observons le retour du travail du sol intégral. Or ce n’est pas une bonne option sur le plan agronomique car le travail du sol perturbe les 10 à 15 cm les plus importants pour la fertilité des sols. Nous sommes partisans de toujours laisser des couverts végétaux, même si ce n’est pas simple à réaliser dans nos vignes étroites et basses. Près de 200 exploitations viticoles testent et s’approprient ces pratiques. Le groupe des jeunes a monté un sous-groupe « conservation des sols ». Il faut veiller à la concurrence avec la vigne. Chacun teste ses mélanges. Les couverts comprennent souvent du trèfle, du seigle et des crucifères.

Implanter des couverts a un impact positif pour le bilan carbone…

Oui, c’est le deuxième point positif. Le nombre de passages d’enjambeur dans les vignes diminue. De plus, ne plus travailler le sol permet de séquestrer le carbone, alors que quand on déminéralise, on fait échapper du carbone.

Comment les jeunes vignerons appréhendent-ils l’arrêt plausible du glyphosate ?

Il génère de grandes inquiétudes dans le vignoble, y compris chez les jeunes. Si on réalise des essais de couverts et que l’on se fait déborder, on n’a plus de « cartouche » pour se rattraper. L’arrêt du glyphosate poserait aussi un problème social. Les salariés, notamment les plus âgés, ne veulent souvent pas faire le travail du sol. Cela peut fragiliser l’organisation des exploitations s’ils décident de partir car nous manquons de salariés viticoles. 

Avez-vous prévu de présenter d’autres pistes lors de votre colloque ?

Il n’y a pas de solution miracle pour se passer des désherbants. Mais nous ne sommes pas obligés de revenir 50 ans en arrière et de faire du travail du sol intégral !

La société Zasso va présenter le désherbage électrique et l’entreprise Weedingtech expliquera le fonctionnement du désherbage thermique à la mousse. Les dernières publications sur les herbicides de contrôle seront également présentées. Le groupe des jeunes s’est par ailleurs clairement positionné pour l’implantation de vignes semi-larges (VSL), qui facilitent la gestion des couverts et du travail du sol et qui présentent un intérêt dans l’adaptation au réchauffement climatique. Ce sujet sera étudié au sein de l’ODG début 2020. Il y a aussi un grand travail à faire sur le matériel végétal. Nous souhaitons qu’il y ait une volonté interprofessionnelle de mettre des moyens pour avancer sur cette voie.

Vous n'êtes pas encore abonné ?

Accédez à l’intégralité des articles Vitisphere - La Vigne et suivez les actualités réglementaires et commerciales.
Profitez dès maintenant de notre offre : le premier mois pour seulement 1 € !

Je m'abonne pour 1€
Partage Twitter facebook linkedin
Tous les commentaires (2)
Le dépôt de commentaire est réservé aux titulaires d'un compte.
Rejoignez notre communauté en créant votre compte.
Vous avez un compte ? Connectez vous
Jacques357 Le 29 octobre 2019 à 17:27:30
A propos du travail du sol, un jour, je me suis amusé à taper dans un moteur de recherche internet : "Labour et Carbone". J'ai trouvé deux articles intéressants. Je vous les communique. Ils font réfléchir. On pourrait presque en déduire qu'un vigneron qui laboure sa vigne avec un cheval produirait plus de carbone qu'un vigneron qui désherberait avec son tracteur... A vous de vous faire une idée... Le labour et le carbone, la chronologie du dérèglement climatique par Max Wilbert. L'agriculture ou la pire erreur de l'histoire de l'humanité par Jared Diamond et Clive Dennis.
Signaler ce contenu comme inapproprié
jacob michel Le 29 octobre 2019 à 13:25:32
Je pense que la problématique est mal posée. Un travail du sol intégral ne doit être pratiqué que durant un période courte sur l'année. Nous pratiquons un désherbage intégral depuis 20 ans sans que cela ne pose de gros problème sur un plan agronomique. Il s'agit évidemment d'un sarclage qui est pratiqué uniquement d'avril à fin juin. Entre ce laps aucun désherbage n'est effectué et nos passages sont au nombre de 3. Cordialement
Signaler ce contenu comme inapproprié
vitijob.com, emploi vigne et vin
Gironde - CDD Château de La Rivière
Côte-d'Or - Stage GVB WINE
La lettre de la Filière
Chaque vendredi, recevez gratuitement l'essentiel de l'actualité de la planète vin.
Inscrivez-vous
Votre email professionnel est utilisé par Vitisphere et les sociétés de son groupe NGPA pour vous adresser ses newsletters et les communications de ses partenaires commerciaux. Vous pouvez vous opposer à cette communication pour nos partenaires en cliquant ici . Consultez notre politique de confidentialité pour en savoir plus sur la gestion de vos données et vos droits. Notre service client est à votre disposition par mail serviceclients@ngpa.fr.
Viticulture
© Vitisphere 2025 -- Tout droit réservé