our venir en aide aux vignerons ayant perdu leur récolte 2018, « des réunions, une cellule de crise a été mise en place, la liste des aides et les premières mesures ont de nouveau été mises en application pour les sinistrés, comme en 2017. Mais comment peut-on garder notre crédibilité quand on sait que certains des sinistrés du gel de 2017 n‘ont rien reçu des aides financières promises de la Préfecture concernant les jeunes plants ? » s’emporte Cédric Coubris, le président de la Fédération des Vignerons Indépendants de Gironde, lors de son assemblée générale du 8 février.
Avec émotion et agacement, le vigneron médocain rapporte que « l’explication des services de la Préfecture est éloquente : "il n’y a plus de sous, on attend la nouvelle enveloppe et les dates de déblocage". Comment expliquer que tout va bien se passer, à des vignerons dans le désarroi ? » Suite au gel du printemps 2017 qui a causé la morte de 450 000 jeunes vignes, le dispositif de calamités agricoles pour pertes de fond a été déclenché par la cellule d’urgence de la Préfecture de Gironde. Qui avait annoncé le déblocage d’une enveloppe de 500 000 €. Ce dispositif ayant déjà été mobilisé par le passé (100 000 € pour la grêle de 2013, 158 000 € pour les excès d’eau de 2014).
Au-delà de la colère, Cédric Coubris demande à la filière et ses soutiens politiques de « profiter de la réforme de la Politique Agricole Commune pour changer ce qui ne convient plus et apporter un nouveau format ». À commencer par une révision de la moyenne olympique et des taux de franchise.