n pleine négociation du budget de la Pac après 2020, l’information tombe mal : les pays viticoles européens ne consomment pas toute l’aide que leur attribue l’Union. Loin s’en faut. Et surtout, la situation s’aggrave.


Les programmes et enveloppes d’aide sont établis pour cinq ans. Alors que les pays viticoles ont consommé 97,4% de leur enveloppe sur la période 2009-2013, ils n’ont employé que 91,8 % de celle prévue pour la période 2014-2018. Ces cinq dernières années, ils ont laissé 445 millions d’euros dans les caisses de l’Union européenne qui les a donc affectés à d’autres utilisations.
Cette situation s’est encore dégradée l’an dernier avec 88 % d’utilisation des fonds budgétés.
Ces chiffres dévoilés par FranceAgriMer ont quoi apporter de l’eau au moulin de la Commission européenne qui veut réduire de 5 % le budget de la Pac. Mais de quoi contrarier les responsables professionnels qui réclament le maintien des aides.


Si la France dépense chaque année son enveloppe de 280 millions d’euros (souvent in extremis) ce n’est pas le cas de l’Espagne et de l’Italie. L’an dernier l’Italie, n’a utilisé que 96 % de son enveloppe de 337 millions d’euros et l’Espagne seulement 76,7 % % de ses 210 millions d’euros (aide hors paiement unique). Ce dernier pays a donc rendu 49 millions d’euros. Ses difficultés seraient liées à la mise en œuvre de nouveaux critères pour l’aide à l’investissement.
Quant au sextet Portugal, Roumanie, Allemagne, Hongrie, Bulgarie et Grèce qui reçoit 20 % des aides Pac pour la vigne, il n’en a consommé que 86,9 % l’an dernier.