et ajout à la longue liste des cépages français autorisés pour la production de vin est le fruit de l'initiative personnelle d'un vigneron, Benoit Salel. Installé en 2008 dans le sud-Ardèche (Faugères), il a porté et financé en 2015, sur ses propres deniers, la demande de classement auprès de FranceAgriMer. « C'est au départ, en 2010, la cave de la Rosière qui avait entamé la démarche et obtenu son inscription, tient-il à préciser. Mais le cépage ne les intéressait plus ; j'ai repris la suite car je suis la seule personne à y croire », poursuit celui-ci, très décidé à faire renaître ce cépage endémique de l'Ardèche totalement disparu.
Le vigneron en a planté en 2016 une petite parcelle expérimentale de 2500 m2. Ses premières impressions : la raisaine semble être très fertile, caractérisée par un nombre élevé de grappes, vigoureux - elle nécessite donc une taille courte – et paraît assez « rustique », donc peu sensible aux maladies et à la sécheresse.


Les vignes ont commencé à produire pour la première fois en 2018 : « Les vins présentent des arômes miellés, très aromatiques, avec beaucoup de fraîcheur », commente Benoit Salel. Mais la véritable entrée en production n'aura lieu qu'en 2019 et ses premières bouteilles de raisaine seront commercialisées en vin sans indication géographique. L'objectif : se faire une idée de son potentiel : « Je suis convaincu qu'il sera bon ; s'il a été cultivé pendant des siècles, c'est qu'il y a une raison, indique-t-il. Si son potentiel est confirmé, j'en planterai plus, dans 3 ou 4 ans. Je le travaillerai probablement à terme en assemblages ».
Le viticulteur déclare par ailleurs rechercher des fonds pour déposer d'autres dossiers d'inscription et classement d'autres vieux cépages ardéchois.
Pour consulter l'arrêté du 3/12/2018, c'est par ici.