oamstream de la société anglaise Weedingtech est un appareil qui permet d’appliquer une mousse chaude sur les adventices à l’aide d’une lance. Cette mousse les englobe pendant quelques secondes et les détruit. Elle se forme grâce à un mélange d’eau chaude et d’un produit liquide biodégradable d’origine végétale. « C’est 100 % naturel », insiste Sébastien Cornuaud, le directeur France de Weedingtech.


« J’ai été stupéfait par la vitesse des résultats. L’effet est flagrant au bout de quelques heures. En Charente, nous avons une vraie problématique ray-grass. Sur cette espèce, les résultats sont très concluants. Je n’ai pas eu besoin de faire un quatrième passage », rapporte Laurent Lablanche, viticulteur de Chadenac chez qui un essai a été mis en place cette année.
Ce viticulteur précise aussi que le traitement avec la mousse n’a eu aucun impact sur la vigne. « Je n’ai vu aucune différence avec le désherbage chimique. En revanche, dans la partie témoin, la vigne a souffert de la sécheresse à cause de la concurrence hydrique exercée par l’herbe ».
C’est la chambre d’agriculture de Charente-Maritime, en collaboration avec la société Ouvrard et le Paysan Vigneron qui a mis en place l’essai chez Laurent Lablanche.
Les expérimentateurs l’ont testé dans deux parcelles : l’une avec une flore de laiterons, chardons, géraniums, paturins, pissenlits ; l’autre dans une parcelle infestée de ray-grass. Dans chaque parcelle, la mousse a été appliquée manuellement sur trois rangs sous le cavaillon, sur une bande de 35 cm de chaque côté du rang. Et, elle a été comparée à un désherbage chimique avec trois applications d’herbicides et à un témoin.
La mousse a un effet défanant très rapide. Deux jours après le traitement, l’herbe est complètement grillée. Et l’effet dure dans le temps. La rémanence du traitement Foamstream a été de 33 à 78 jours dans un contexte de forte pluviométrie : 386 mm entre le 14 mars et le 6 septembre.


« On valide cette technologie sur la flore des Charentes », a expliqué Laetitia Caillaud, lors de la présentation de cet essai, le 20 novembre à Vinitech.
Pour son essai, Laetitia Caillaud a utilisé un appareil dédié aux collectivités et aux entreprises du paysage pour le désherbage des espaces verts. Il n’est pas adapté à la viticulture. Du fait de ses résultats concluants, Weedingtech va travailler à adapter son procédé à la viticulture. « L’objectif est d’arriver avec un premier prototype fin 2019 pour le tester en 2020 », a précisé Sébastien Cornuaud.