otre monde cumule les superlatifs. On nous parle de millions, de millions de millionnaires. On rêve. On nous parle de milliards, de milliers de milliards de déficit. On tremble… Aujourd’hui, nous vous parlerons d’un petit nombre : 1 000. 1 000 tout rond. Ce vendredi 30 novembre, vous lisez la millième e-lettre de Vitisphere ! Fin novembre 2000, nous lancions Vitisphere.com. C’était à Vinitech, il y a 18 ans pile ! Dans le brouhaha de la bulle Internet, nous étions confiants : Faire de Vitisphere une entreprise d’informations et de services, uniquement sur Internet, dédiée aux professionnels de la vigne et du vin. Les débuts furent difficiles. Nous nous rendîmes très vite compte que Google, qui venait de fêter ses 2 ans, ne créait pas suffisamment de trafic sur le site www.vitisphere.com. Nous avons pensé que si nous pouvions diffuser chaque semaine une synthèse de l’actualité de la vigne et du vin, nous pourrions créer plus de trafic sur Vitisphere. Ce fut la bonne idée. La première e-lettre de Vitisphere a été diffusée mi-juin 2001. Nous n’avions que 400 adresses mail de professionnels de la filière. Cette semaine, ce numéro 1 000 est diffusé à plus de 120 000 professionnels de l’industrie du vin et aux amateurs avertis et passionnés ! Nous n’avions pas d’expérience dans le journalisme. Situation idéale pour réinventer ! Nous avons été inspirés par d’autres médias comme Reuters, le Journal du Net sur le plan technique, ou encore par les Canadiens de Vice News pour la recherche de la différence. Mais l’apport le plus important a été fait par tous les « journalistes » qui ont participé à la rédaction de Vitisphere ; chacun apportant son expérience, sa créativité, sa personnalité, son style. Petit à petit, le « caractère » de la rédaction est apparu : synthétiser, rechercher l’essentiel avec rapidité, anticiper, se méfier des préjugés, oublier les frontières, susciter la parole, faciliter l’interaction, être impliqué, être acteur de la filière.
À partir de 2015, le rapprochement avec Groupe France Agricole a donné une nouvelle dimension à la rédaction de Vitisphere, plus de moyens, plus de professionnalisme, mais une structure restée légère, agile. Désormais, la rédaction de Vitisphere produit 6 informations par jour. Elle diffuse deux lettres par semaine en France, et une lettre hebdomadaire en anglais. De nouvelles thématiques enrichissent les dossiers, permanents ou saisonniers, du site.
La e-lettre de Vitisphere a accru sa diffusion. La qualité et la quantité de ses informations ont progressé. Le rôle d’un média est de mettre à la disposition de ses lecteurs des informations, pertinentes et au bon moment, pour qu’ils puissent analyser, décider, agir. Vitisphere, à sa manière, a contribué à changer le monde du vin. Comme vous, la rédaction, dirigée depuis 4 ans par Marion Ivaldi, s’interroge sur l’avenir de la viticulture et du vin. Les 25 dernières années ont été glorieuses. Au cours de cette période, les échanges de vins en volume entre pays ont été multipliés par 3. La France a moins profité de cette expansion que ses concurrents (Italie, Espagne, Chili, Australie…), mais elle s’est maintenue au premier rang en augmentant les prix moyens de ses vins et de ses spirits. Ces tendances vont-elles se maintenir ou s’infléchir ? Dans les 1 000 prochains numéros de le e-lettre de Vitisphere, il faudra surveiller 4 tendances majeures :
1) La consommation mondiale de vin : Progression ou bien stagnation/diminution ?
2) Le changement climatique : maîtrise ou emballement ?
3) L’évolution du couple production /consommation dans les 10 pays les plus puissants
4) La gestion des barrières aux frontières : taxes, taux de changes, contrôles sanitaires, normes…
Il ne suffit pas de prévoir l’avenir, il faut le rendre possible.