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e 15 juin 2018, une flottille de kayaks, mioles et gabarres venant de six cours d’eau, vise la marée basse pour arriver dans le port de la lune de Bordeaux. L’occasion de livrer des vins du Sud-Ouest, apportés à la pagaie et à la voile, aux grands bateaux réunis exceptionnellement pour Bordeaux Fête le Vin (du 14 au 18 juin). « Notre idée est de réécrire une page d’histoire que l’on a connue il y a longtemps. Tout le monde a en tête les arrivées de vins du Haut Pays dans le port de Bordeaux. C’est l’occasion de les voir à nouveau » explique Jean-François Duplaix, qui promeut le projet en dehors de tout cadre associatif, via l’initiative Les 6 Jours de Garonne.
L’idée est née de la descente en kayak de la Garonne en 2017, de Toulouse à Bordeaux (soit 262 kilomètres), par les frères Jérôme et Jean-François Duplaix et une vingtaine d’autres rameurs dans le cadre de Bordeaux Fête le Fleuve (qui alterne avec la fête du vin). Organisateur de l’évènement, Bordeaux Grands Évènements accueille une deuxième version viticole de cette descente, avec le projet de réunir des vignerons et vins arrivant depuis six cours d’eau (Baïse, Dordogne, Garonne, Gers, Lot et Tarn).
Chaque participant est invité à livrer par ce biais un tonneau de 30 à 50 litres de vin aux bateaux de la Tall Ships Regatta réunis pour les vingt ans de Bordeaux Fête le Vin. Prenant un à six jours selon le point de départ sur la Garonne et ses affluents, le trajet doit traverser 49 appellations du Sud-Ouest. Une ouverture aux vins des hautes terres qui ravit Jean-François Duplaix : « on propose à des passionnés de se lancer dans une aventure et de raconter une belle histoire. Les vignerons participants pourront suivre les bateaux dans leurs ports d’escale suivants. »
Les modalités de la participation sont à peaufiner avec Bordeaux Grands Événements, prévient le kayakiste : les 6 jours de Garonne n’ayant pas d’existence juridique. « Il n’y a pas d’argent, pas de course, pas d’association… Pas de contraintes » résume Jean-François Duplaix, qui reconnaît que cette absence de cadre refroidit les syndicats viticoles et groupements collectifs.
