2017 présente une sinistralité exceptionnelle, avec la trilogie infernale. Dans le vignoble, 70 % de nos assurés sont touchés. Nous avons reçu 3 600 déclarations de dégâts, majoritairement dus au gel (50 %), mais aussi à la sécheresse (25 %) et à la grêle (25 %) » chiffre Christian Fournier, chargé de mission marché agricole pour Groupama Méditerranée, lors d’une conférence organisée ce 30 novembre au Sitevi par Vitisphere. Conséquence de cette récolte historiquement basse, les assureurs sont particulièrement sollicités cette fin d’année.
« On n’a jamais vu autant de monde ! » laisse échapper Christian Fournier, estimant qu’il peut apporter des solutions dans 90 % des cas pour passer les années difficiles. Un ressenti qui a du poids, les contrats Groupama rassemblant 70 000 hectares de vigne, soit 70 % du vignoble assuré sur le bassin méditerranéen*.
Mais si la vision de l’assurance récolte évolue dans le vignoble, les critiques restent les mêmes : le coût élevé et la hauteur de la franchise. Suivant depuis 25 ans le sujet, l’assureur entend toujours les mêmes critiques. Mais il souligne que le coût reste accessible, à 100 euros par hectares pour une protection d’un capital de 5 000 euros. Et ajoute que l’« on entend dire que Groupama que ne paie jamais. Mais 74 millions d’euros versés pour l’agriculture régionale sur les dix dernières années… On ne remplace pas les volumes perdus, mais on donne un coup de main suffisant. Et ce n’est pas avec l’assurance récolte que Groupama compte gagner de l’argent… »